
Au début, j’ai eu peur.Sébastien Nicolas a toujours rêvé d’être quelqu’un d’autre. Mais il n’a jamais eu d’imagination. Alors il copie. Il observe, suit puis imite les gens qu’il rencontre. Il traverse leurs vies. Mais certains voyages sont sans retour.
Le démarrage est un peu plat, le premier masque pas convaincant.
Puis le film devient de mieux en mieux, clairement

Casse-gueule au possible, le sujet est bien exploité.
De petits twists relancent régulièrement la machine, lui évitent de trop ronronner.
L’intérêt se maintient.
Assez gentil, presque naïf d’un côté. Relativement trouble de l’autre. Le long-métrage affiche deux facettes très différentes, qui cohabitent étonnamment bien.
C’est assez difficile à décrire, mais c’est plaisant

Et puis Un illustre inconnu, c’est presque deux heures de Kassovitz à l’écran.
Pour moi, ça n’a pas de prix (c’est d’ailleurs sa présence en tête d’affiche qui m’a motivé à visionner l’affaire).
Le gars Kasso nous livre ici une belle performance dans le rôle de ce personnage endossant d’autres identités afin de vivre par procuration (belle métaphore du travail d’acteur).
On remarquera d’ailleurs que Matthieu Kassovitz a un penchant certain pour les personnages aux facettes multiples, qui évoluent derrière des « masques »

A l’arrivée, sans aller crier au chef-d’œuvre, j’ai passé un bon moment.