
Un virus inconnu se répand en Corée du Sud, l'état d'urgence est décrété. Les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci afin de survivre jusqu'à Busan, l'unique ville où ils seront en sécurité ...
Je n’irai pas jusqu’à crier au chef-d’œuvre mais j’ai trouvé ça ultra-efficace !

Dernier train pour Busan, c’est d’abord un long-métrage tendu, prenant.
Un film qui exploite parfaitement la topographie particulière de certains lieux (trains, gares) et qui peut se targuer d’avoir des personnages à la fois nombreux et bien caractérisés (le père et sa fille, le musclé et la femme enceinte, les deux vieilles, le conducteur, le contrôleur, le clochard, le vil patron).
Par ailleurs, c’est aussi une très bonne utilisation du (sous-)genre zombiesque.
Ici, le chaos d’un début d’épidémie est un catalyseur qui a révéler la nature profonde de chacun.
Un évènement qui permettra de sonder le degré d’humanité (ou d’égoïsme) de chaque protagoniste.
Car Dernier train pour Busan c’est aussi un film sur les ravages de l’individualisme et du système qui l’engendre (le capitalisme).
Ici, le sous-texte politique est corrosif, féroce.
On remarquera d’ailleurs que le concept de lutte des classes a la faveur du cinéma coréen ces derniers temps (Snowpiercer, Sea Fog, Dernier train pour Busan).
Ça doit sans doute faire écho à des mutations socio-économiques au pays du matin calme …

Bon film
