
Suite à la condamnation injuste et au suicide de leur chef de groupe, trois flics de la PJ ont la tentation de franchir la ligne rouge. Faisant ainsi front à la machine administrative qui, par son inertie et son indifférence, a conduit leur ami jusqu'à la mort. Harcelés par l'IGS, ils tournent définitivement le dos aux règles établies et à leurs illusions ; ces trois flics adoptent un mode de vie hors norme régi par l'adrénaline, la prise de risque, les coups bas, l'argent, le sang et la mort... Chaque pas supplémentaire fait sur le territoire des voyous rend plus difficile le retour en arrière.
Enorme !


Sacré Olivier Marchal, plus on avance et meilleur c'est.
En une série de 8 épisodes, le gaillard nous balaie d'un revert de la main des décennies de polars TV franchouilles bien mous du gland : Julie Lescaut, Navarro, Commissaire Moulin et compagnie.
Bah, on va dire qu'on le tient notre The shield à la française !

Du pur Marchal : c'est âpre, sombre, déprimant. Ca sonne vrai (très bons dialogues).
Paraxodalement, il y a beaucoup moins de "micro-scories télévisuelles" dans cette série que dans les longs-métrages du réalisateur

Scénarios bien torchés et moments de tension terriblement prenants !
J'avais un peu peur pour les têtes d'affiche. Anglade, Duvauchelle et Rocher, je suis carrément pas fan. Force est de reconnaître qu'ils sont ici tous excellents.
Malerba, je ne connaissais pas, mais il a aussi un sacré charisme lui.
A noter des seconds rôles ultra réjouissants : Dominique Bettenfeld, Moussa Maaskri (acteur que je surkiffe), Samuel LeBihan, Denis Sylvain (Bordier), Geoffroy Thiebaut (dans le rôle de Vogel, boeuf carotte prêt à tout qui fait songer au Kavanaugh de The shield), Michel Duchaussoy, Alain Figlarz (excellent dans le rôle de Lemoine), etc.
Seul bémol pour le casting : Frédéric Schoendoerffer (qui réalise une partie des épisodes) nous refourge encore son frangin (le rouquin mythique de Truands !), heureusement dans un rôle extrêmement bref d'avocat tête à claques (pléonasme ?).
A noter que, sur un plan purement visuel, je préfère les épisodes dirigés par Marchal, plus posés et lisibles que ceux réalisés par son confrère.
Bref, excellente série pour moi
