Sacré S. Craig Zahler !
Je vous le dis : je crois bien que ce type est en passe de devenir l’un de mes réalisateurs favoris … et même plus (j’ai lu deux de ses bouquins et j’y ai trouvé un romancier exceptionnel).
Le bonhomme a une tonalité bien à lui, une patte, et j’en suis très friand
Zahler, c’est l’art de ne jamais courir après le spectaculaire et de chercher, plutôt, une forme de justesse.
C’est aussi un gros jeu sur le rythme et la durée des séquences (ceux qui trouvent son cinéma long/lent ne l’ont pas compris).
Avec
Dragged Across Concrete /
Traîné sur le bitume, S. Craig Zahler signe un polar remarquable.
C’est sec, prenant, implacable (les éclats de violence font mal).
Comme de coutume, Zahler s’attache à donner beaucoup de chair à ses personnages, ce qui permet notamment à Mad Mel de trouver l’un des meilleurs rôles de sa carrière (c’est dit).
Les interactions entre les deux flics (Mel Gibson et Vince Vaughn) s’avèrent ultra savoureuses. Les scènes de planque sont un régal.
Zahler se paie aussi le luxe d’humaniser à fond et rapidement ses seconds rôles (voir le traitement réservé au personnage de Jennifer Carpenter).
A l’arrivée, on tient là un film de casse rudement bien ficelé et qui ne ressemble à aucun autre.
La Zahler’s touch à son meilleur.
Très bon film
