Une œuvre cohérente qui exploite habilement son concept.Tasya Vos travaille au sein d’une organisation secrète qui utilise une technologie neurologique de pointe à des fins criminelles : habiter le corps d’une personne dans le but de la pousser à tuer aux profits de clients très riches. Tout se complique pour Tasya lorsqu’elle se retrouve dans le corps d’un homme dont l’esprit s'avère difficile à investir ... au point de la déposséder de sa propre identité ?
Voici un film froid, trouble, malaisant qui distille une ambiance lourde et dépressive au sein d’un univers urbain morne, désincarné.
Le long-métrage joue sur la psyché et l’organique et nous balance une violence glaciale et saisissante.
Possessor possède un côté sourd, ronge-cerveau, tout à fait en phase avec son intrigue.
On peut y voir l’influence d’un Satoshi Kon (pour la notion d’avatar) et surtout d’un Cronenberg père (le « parasite » affectant le mental de l’hôte).
D’ailleurs, le film pourrait être considéré comme une espèce de variation moderne d’Existenz (plus froide, plus crue, désabusée).
A l’arrivée, sans être le truc du siècle, Possessor s’impose néanmoins comme un film fantastico-SF adroitement troussé.
J’y ai trouvé mon compte