Il s’agit du deuxième long-métrage de Sébastien Marnier, dont j’avais apprécié Irréprochable (avec une Marina Foïs incandescente).Lorsque Pierre Hoffman intègre le prestigieux collège de Saint Joseph il décèle, chez les 3e 1, une hostilité diffuse et une violence sourde. Est-ce parce que leur professeur de français vient de se jeter par la fenêtre en plein cours ? Parce qu’ils sont une classe pilote d’enfants surdoués ? Parce qu’ils semblent terrifiés par la menace écologique et avoir perdu tout espoir en l’avenir ? De la curiosité à l’obsession, Pierre va tenter de percer leur secret ...
Difficile d’évoquer L’heure de la sortie sans trop divulgâcher, je vais néanmoins m’essayer à l’exercice …
Disons que le film commence un peu comme une version gauloise du Village des damnés avant de bifurquer vers autre chose, sur fond de collapsologie. Maintenant, chut !
La première partie est concluante avec son affrontement psychologique entre un professeur remplaçant (Laurent Lafitte) et une poignée de collégiens froids et méprisants.
C’est tendu, oppressant et … mystérieux dans la mesure où l’on ne cesse de se demander où le film va bien pouvoir nous emmener
Quant à la dernière partie (le fameux second aspect du film), je l’ai trouvée un peu moins maîtrisée.
C’est un poil trop abrupt par rapport à ce qui précède mais l’idée reste bonne et le résultat loin d’être honteux (la dernière scène au bord du lac est indéniablement marquante).
C’est original et courageux en tout cas.
Pour moi, ça fait de L’heure de la sortie un titre ambitieux et méritant. Réussi malgré de menues réserves.
Une belle initiative dans un paysage cinématographique français qui reste bien morne.