Je ne vais pas crier au chef-d’œuvre mais j’ai bien aiméEvelyn Wang est à bout : elle ne comprend plus sa famille, son travail et croule sous les impôts… Soudain, elle se retrouve plongée dans le multivers, des mondes parallèles où elle explore toutes les vies qu’elle aurait pu mener. Face à des forces obscures, elle seule peut sauver le monde mais aussi préserver la chose la plus précieuse : sa famille.
C’est déjà un petit exploit pour moi qui suis peu friand des histoires d’univers multiples volontiers « méta ».
D’ailleurs, ce n’est pas cet aspect du film qui m’a le plus séduit mais plutôt sa densité émotionnelle (hommage très touchant à Michelle Yeoh et belle histoire d’amour familial).
A plusieurs reprises, Everything everywhere all at once nous étreint le palpitant et c’est en cela qu’il est, à mes yeux, le plus intéressant.
A ce titre, j’ai bien apprécié les passages avec les deux pierres qui sont tout sauf anecdotiques : un minimum d’effets (absolument rien de spectaculaire à l’écran) et beaucoup d’émotion (avec une dimension métaphysique bien fichue). L’air de rien, je crois que le cœur du long-métrage des Daniels se situe dans ces instants, ce qui constitue un joli tour de force …
Après, j’espère sincèrement que le film ne sera pas victime du syndrome de la franchise (pas de suite pitié !).
Il se suffit à lui-même et mérite mieux que ça