Un film à la fois bouillonnant et très maîtrisé.À la mort de son père, éditeur célèbre, Jeanne Drahi emménage dans la demeure familiale en compagnie de son mari, Marcel Bellmer, écrivain à succès, et de leur fille. Mais une étrange jeune fille, Gloria, va s’immiscer dans la vie de la famille et bouleverser l’ordre des choses.
C’est un huis-clos tendu, prenant, cruel. Une œuvre construite en spirale (le motif récurrent de l’escalier), un film-piège.
Un long-métrage chabrolien aux entournures, avec une belle dimension sociale.
Fabrice Du Weltz fait macérer sa poignée de personnages dans un climat de non-dits, de mensonges, de frustrations, de culpabilité.
Les acteurs sont parfaitement dirigés (cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas vu Poelvoorde investi à un tel point ! ) et le film offre une belle montée en puissance.
Inexorable nous happe (nous mord) et nous dérange.
C’est un film qui suscite régulièrement le malaise (comme lors de cette étrange scène d’anniversaire ).
Bref, Du Weltz prouve à nouveau qu’il est un cinéaste qui compte et ce quel que soit le genre abordé.
Du bon !