Le scénario est assez classique aurait pu engendrer un énième film horrifique anonyme …Dans une petite ville minière de l’Oregon, une institutrice et son frère policier enquêtent sur un jeune écolier. Les secrets de ce dernier vont entraîner d’effrayantes conséquences.
… mais non.
Ici, il y a un réalisateur compétent derrière la caméra (j’ai nommé Scott Cooper) et ça change tout
Déjà, on retrouve une toile de fond qui évoque irrémédiablement l’un de ses précédents long-métrages : Les brasiers de la colère (Christian Bale versus Woody Harrelson … fight !).
Un ancrage social marqué fait, cette fois encore, de désindustrialisation mortifère, de chômage, de pauvreté, de maltraitance.
Une atmosphère morne, associée à des décors humides, et qui fonctionne très bien.
Bonne dimension psychologique aussi.
On suit donc cet Affamés (Antlers en VO) avec un intérêt certain.
On termine le visionnage avec la sensation d’avoir vu une œuvre qui, si elle ne crève pas le plafond, s’avère pour le moins solide.
Produit par Guillermo Del Toro (qui a poussé Scott Cooper à s’illustrer dans l’horreur), Affamés fait donc le job correctement, ce qui n’est déjà pas si mal par les temps qui courent.