Ç’aurait pu être une production hollywoodienne lambda … mais non.Lockhart, jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse. Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré par le centre … la Cure.
Et pour cause : le film s’attache à raconter sérieusement une histoire solide aux accents fantastico-schizoïdes.
Une intrigue qui n’invente rien (loin s’en faut) mais qui a le mérite de se tenir, de fonctionner efficacement.
Le film est très soigné à tous les niveaux : mise en scène chiadée, production design rutilant, photographie magnifique, bande-originale qui fait mouche.
C’est cette cohérence artistique globale qui force le respect et donne un côté à l’ancienne, presque anachronique, au long-métrage.
Ici, on prend le temps de ménager une mise en place digne de ce nom, d’instaurer une atmosphère envoûtante, de brosser correctement les personnages.
Et ça paie : A cure for life est captivant dès sa première scène. On rentre tout de suite dans le film et on ne décroche plus.
Bien qu’un poil longuet (2H26 tout de même) et peu propice à de multiples visionnages (l’intrigue reposant sur un mystère à éclaircir), A cure for life s’impose clairement comme un spectacle classieux et prenant.
Si toutes les productions hollywoodiennes avaient le même degré d’exigence (coucou les "marvelleries"), le monde s’en porterait bien mieux !