Un polar italien très tenu, porté par l’excellent Pierfrancesco Favino (Suburra).Franco Amore porte bien son nom. Il dit de lui-même que, durant toute sa vie, il a toujours essayé d’être un honnête homme, un policier qui, en 35 ans d’une honorable carrière, n’a jamais tiré sur personne. Ce sont en effet les mots qu’il écrit pour le discours qu’il tiendra au lendemain de sa dernière nuit de service. Mais cette dernière nuit sera plus longue et plus éprouvante qu’il ne l’imagine et mettra en danger tout ce qui compte à ses yeux : son travail au service de l’Etat, son amour pour sa femme Viviana, son amitié avec son collègue Dino, jusqu’à sa propre vie. Et c’est durant cette même nuit, dans les rues d’un Milan qui ne semble jamais voir le jour, que tout va s’enchaîner à un rythme effréné.
J’ai d’infimes réserves quant à certains personnages secondaires (qui sont parfois un peu stéréotypés ou insuffisamment développés à mon goût) mais, sorti de là, c’est du tout bon.
S’il renoue avec l’esprit du polar italien de la grande époque, Dernière nuit à Milan réussi aussi à être un film relativement singulier, même au sein du cinéma policier actuel.
Il délivre avec panache une intrigue tendue et une belle galerie de personnages.
J’ai adoré la séquence introductive (c’est beau Milan la nuit) et bien sûr la séquence du tunnel (qui constitue le point d’orgue du long-métrage).
Bon moment pour moi.