J’ai trouvé ça juste moyen mais je n’en attendais pas forcément davantage
Le film a la pathologie des opus ne portant pas le sceau de James Cameron : c’est divertissant mais pas génial (pour rester gentil …).
Disons que
Terminator Genisys a les tares de la plupart des blockbusters actuels (je surnomme ça « le syndrome Marvel ») : outrageusement pétaradant, long, un peu chiant, fade.
Notons aussi que le film abat la carte « nostalgie » avec moins de talent qu’un
Jurassic World
Problème majeur : un scénario alambiqué. Il faut dire que l’on est dans une histoire de voyage(s) temporel(s) et que le film passe après quatre longs-métrages et une série. Ça n’aide pas non plus …
Enfin, en tant qu’objet artistique, ce nouveau volet de la saga n’est qu’une grosse machine anecdotique. Un blockbuster lambda
En creux, par contre, c’est une peinture touchante du vieillissement d’Arnold Schwarzenegger (qui, à l’écran, se prend plus de trente ans en un temps record).
Taxé de «
relique d’un passé disparu » par le grand méchant du film (John Connor, « hacké » par les machines), il n’aura de cesse de marteler qu’il est «
vieux mais pas obsolète ».
Un leitmotiv qui semble autant sortir de la bouche de Schwarzy que celle de son personnage.
Comme une volonté farouche de continuer à exister.
A ce propos, le combat opposant jeune terminator et vieux terminator est, à mes yeux, la meilleure scène du film
Son issue (le vieux gagne, car plus sage et toujours d’attaque sur le plan physique) a quelque chose d’éminemment symbolique.
Le passage semble par ailleurs illustrer la maxime «
How times have changed », titre d’une célèbre photo publiée par Arnold sur le net.
Et puis c’est aussi une nouvelle illustration de la figure du double, qui hante toute la filmographie de Schwarzenegger.
Bref, une séquence lourde de sens, presque anachronique dans ce qui est surtout un produit marketing.
Beau moment, inattendu.