Saison 4 avec des
GROS SPOILERS DE LA MORT !
Super série. Super saison
Déjà, la construction narrative est exemplaire.
On passe de la sécurité toute relative de la prison (épidémie, morts-vivants trop « pressants », attaque menée par le Gouverneur et ses nouvelles recrues) à un complet éparpillement des troupes.
Ça donne plein d’excellentes sous-intrigues, de ramifications narratives jubilatoires.
Dans la première partie (prison), c’est très bon.
Dans la seconde (après l’abandon des lieux), c’est encore mieux.
Pour moi, la série n’est jamais aussi immersive (bon sang !) que dans les moments d’errance / exploration.
Ici, on en aura plein
Sinon :
- Bonne idée de ne pas avoir cantonné toute l’action de cette saison à la prison (ç’aurait été trop statique).
- Bonne idée d’avoir fait revenir rapidement le Gouverneur et de l’avoir fait mourir (on évite un côté Fu Manchu ou Fantômas qui aurait été gênant).
Si je devais user de trois adjectifs pour qualifier cette saison, je dirais : noirceur, intensité et tristesse
Noirceur abyssale d’abord à travers plusieurs éléments :
- Carol tuant les deux malades en quarantaine pour éviter une contagion générale.
- La mort d’Herschel. Dale et Herschel ne sont plus là. La série perd ainsi la figure du « vieil humaniste barbu », la voix de la raison. Tout un symbole
- La gamine (Lizzie) qui débloque et devient un danger intolérable.
- Rick régressant jusqu’à un état de férocité atavique pour défendre les siens (il tue un homme avec les dents !
) et forcé d’accepter définitivement sa part d’ombre.
- Des moments dantesques avec les morts-vivants : pluie de zombies (!!!) dans le supermarché, cadavéreux coincés dans la fange, pendus gigotant au club-house, invasion des non-morts dans la morgue (un moment « fulcien » en diable), scène du tunnel (hommage évident au
Fléau).
Intensité ensuite avec trois grands moments : la discussion enfiévrée entre Rick et le Gouverneur (le nœud narratif de cette saison), la séquence où Rick est coincé dans la baraque avec une bande d’individus malveillants, les aveux de Carol à Tyreese.
Tristesse enfin avec plusieurs passages empreints d’une profonde mélancolie :
- L’épisode dépeignant l’errance du Gouverneur (qui, en version hirsute, prend des faux-airs de Snake Plissken).
- Carl livré à lui-même lorsque Rick se remet lentement de ses blessures.
- La solitude de Bob Stookey avant son intégration au groupe.
- Des passages où la carapace des personnages les plus solides se craquelle (Michonne, Daryl).
A l’arrivée, c’est du tout bon
Si je voulais vraiment chercher la petite bête, je déplorerais l’utilisation un peu systématique des chansons et le côté cartoonesque de trois personnages (Abraham, Eugène et Rosita sont plaisants mais beaucoup moins réalistes que tous les autres protagonistes du show).
Rien de bien méchant cela dit. Je pinaille, je pinaille.
Je le dis et je le répète, je le crie haut et fort :
The Walking Dead est une putain de série
Un don du ciel pour le zombophile que je suis
Le plus dur, c’est de voir tomber le générique de fin du dernier épisode et de tenir nerveusement jusqu’à la saison suivante (le Terminuuuuuus !!!)