Deuxième film « historique » et surtout premier western pour le père Quentin.
Faut dire que le genre lui faisait de l’œil depuis longtemps (à plusieurs égards,
Kill Bill volume 2 était un western déguisé).
J’ai bien aimé le côté déférent malgré la totale réappropriation du truc
Je pense surtout à la musique d’ouverture et au jubilatoire passage de flambeau entre Franco Nero (yeah !) et Jamie Foxx : «
Je sais »
Django unchained, un bon gros morceau de cinéma tarantinien dont voici les ingrédients les plus savoureux :
- une progression narrative étonnante (les trois hommes recherchés sont retrouvés bien vite, l’hiver passe en un éclair)
- un personnage-titre qui n’acquiert son rang de protagoniste principal qu’à la toute fin
- des touches d’humour incongrues (les cagoules, le costume de valet, la sortie explosive du personnage de QT, la frime finale à cheval)
- une ode à la puissance du verbe (à deux reprises, Schultz fait face à une bande d’hommes armés et s’en sort uniquement grâce à son éloquence)
- un sacré talent pour l’hybridation : joli mélange entre ciné HK et western (Tarantino revisite John Woo et Tsui Hark dans une plantation !)
Sinon, le casting est mortel
Avec Waltz, la partition tarantinienne a trouvé l’un de ses meilleurs instruments. Le bonhomme bouffe l’écran.
Impossible de ne pas évoquer Monsieur Samuel L. Jackson, grandiose dans l’un des rôles les plus intéressants du film.
Et puis j’ai adoré toutes ces apparitions fugaces mais délectables : Zoe Bell, Tom Savini, Franco Nero, Michael Parks, John Jarratt, …
A l’arrivée, c’est bien bon (indiscutablement supérieur à
Inglourious basterds) et les presque trois heures passent super vite