Free officialise le 5Mits dès aujourd'hui, et ce pour tous les clients dégroupés (anciens et nouveaux, Freebox ou Sagem), toujours pour 29,99 €/mois.
-*-*-*-*-*-
On peut se passer de France Télécom
LA CONCURRENCE s'avive dans la téléphonie. A partir d'aujourd'hui, pour disposer d'une ligne fixe, un particulier n'est plus dans l'obligation systématique de souscrire un abonnement auprès de France Télécom. Un abonnement dont le prix a d'ailleurs littéralement explosé ces dernières années pour s'élever aujourd'hui à 13 € par mois.
Désormais, l'opérateur privé Free propose un forfait (20,90 € mensuels) englobant le téléphone, l'Internet rapide et la télévision, dispensant les futurs abonnés de souscrire l'abonnement France Télécom. D'autres vont suivre rapidement : 9 Télécom entrera dans la bataille le 15 juin à un prix voisin. Puis Telecom Italia. On attend Télé 2 et Tiscali d'ici à fin 2004 et Cegetel début 2005.
On attend la riposte de l'opérateur historique
Un véritable tournant sur ce marché. Jusqu'ici, on pouvait passer ses communications fixes en réglant non pas l'opérateur historique mais ses jeunes concurrents, moins chers, à la condition de rester abonné de l'opérateur public. Cette possibilité de se passer de France Télécom est-elle tout bénéfice pour l'usager ? Pas forcément !
Les avantages
Un abonné à Free, pour retenir l'exemple de celui qui ouvre le feu le premier, fera chaque mois l'économie de 13 € (l'abonnement à France Télécom). Du coup, il ne recevra qu'une seule facture. L'opérateur privé s'occupera de toutes les démarches administratives avec l'opérateur historique quand son client décidera d'arrêter l'abonnement à ce dernier. Les abonnés d'une ancienneté d'au moins un an n'auront pas de dédit à régler à leur départ (à l'inverse, il faut honorer son engagement jusqu'à la première date anniversaire). Certains usagers pourront conserver leur numéro de téléphone attribué par France Télécom (tout dépendra en fait de l'opérateur alternatif choisi).
Les inconvénients
Attention, tout dépend où on habite. Chez Free, seuls les résidents de quelque 250 communes (Paris, les départements 92, 93 et 94 partiellement ; Marseille, Strasbourg, Lyon, Lille, Toulouse... partiellement), pratiquant le dégroupage total ont actuellement cette opportunité. 9 Télécom ne couvre que cent agglomérations environ. Et Telecom Italia treize grandes villes. La couverture s'élargira au fil du temps. De plus, seuls les usagers de l'Internet haut débit et/ou de la télévision par Internet rapide y ont financièrement intérêt. Plus question non plus d'appeler gratuitement le service technique de France Télécom (10.13) : appeler par exemple Free coûtera 0,15 € la minute. Et, en cas de panne de courant, pas d'Internet, donc pas de téléphone dans certains cas (le boîtier électronique Freebox ou Neufbox fonctionne exclusivement à l'électricité). On attend la riposte de l'opérateur historique qui, selon ses concurrents, pourrait perdre d'ici à fin 2006 environ un million de lignes sur les 27 millions existantes. Cela dit, chaque opérateur alternatif lui reverse 10,50 € hors taxes par abonné à servir, car techniquement le numéro un reste incontournable.
