C’est parti pour la saison 8
Enfin.
Pas trop tôt.
Il y a des séries que je suis triste de voir s’achever. Ici, c’est un plaisir
Si j’ai tenu huit saisons, c’est surtout pour avoir une vision exhaustive de la chose.
C’est donc en toute connaissance de cause que je l’affirme haut et fort : à quelques détails près (la saison 1 avait l’agréable fraîcheur de la nouveauté, la saison 3 a été un cran au-dessus de toutes les autres),
Dexter fut une mauvaise série
Sa dernière itération ne déroge, hélas, pas à la règle.
Aucun renouvellement. Aucune prise de risque.
Une tentative ratée de retour aux sources (via le personnage du Docteur Vogel), des alter egos criminels sans envergure (Hannah McKay dans un come-back foireux, Zack Hamilton, Oliver Saxon), des ficelles narratives balourdes, des sous-intrigues honteuses (la gamine de Masuka, passionnant !), un final qui tombe à plat ...
Dexter barbu et bûcheron.
La honte.
Globalement, ça vire à la sitcom un brin ridicule dans laquelle un personnage sur cinq est un serial killer.
Pas glop.
A l’arrivée,
Dexter aura été un sérieux gâchis.
Gâchis d’un concept en or (un tueur en série tueur de tueurs en série !), pourri par des scénaristes fainéants et une orientation résolument grand public.
Un show pantouflard, mainstream.
Laborieux, répétitif.
Une friandise pour ménagères.
Gâchis de bons comédiens aussi, que ce soit au niveau des acteurs récurrents (excellent dans
Six feet under, Michael C. Hall est fade dans
Dexter ; très bon dans
Oz, David Zayas est transparent dans
Dexter, etc.) ou des guests de passage (Jimmy Smits, Ray Stevenson, Peter Weller, John Lithgow, Keith Carradine, Edward James Olmos, Molly Parker, Kenny Johnson, Charlotte Rampling).
Dommage. Sacrément dommage.
Bref, c’était
Dexter et c’était pas terrible.
Bon débarras