Page 4 sur 4

Posté : 10.04.2007 - 02:27
par Jack Sparrow
Vu il ya qqs jours...

Attention, ce film n'est pas commun et son auteur, Rob Zombie, ne l'est d'ailleurs pas plus. Designer de formation, il crée en 1985 le groupe White Zombie avec lequel il compose une musique hybride rock-punk-hardcore. Touche à tout, il décide donc de transposer son univers si particulier au cinéma avec La maison des 1000 morts, sorte d'ode au cinéma d'horreur des années soixante-dix, de Tobe Hooper à Dario Argento en passant par Lucio Fulci et Wes Craven... De ses influences, Rob Zombie signe un film étrange, plutôt gore mais aussi un peu foutraque !
De l'humour à l'horreur, du capitaine Spaulding au Docteur Satan... Quatre jeunes personnes vont se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Oui, il ne faut pas se moquer des culs-terreux, même pour faire un guide du routard des endroits les plus étranges de la cambrousse américaine. Il ne faut pas non plus faire confiance à une auto-stoppeuse au bord de la route et encore moins s'inviter dans une ferme isolée... Un peu naïf nos quatre touristes ? Oui mais Rob Zombie s'en contrefiche et nous aussi par la même occasion. Pas le temps de s'attacher à eux, ils sont comme quatre brebis lâchés dans la fosse aux lions... Bienvenue dans la maison des horreurs de Rod Zombie ! Burlesque, ironique, sanglant, malsain... Oui, mais foutraque ! Ca fourmille dans la tête à Zombie, les tableaux se succèdent mais la tension, elle, ne monte jamais vraiment. Le train fantôme de cette maison des 1000 morts manque de liant, d'homogénéité, de fluidité, même si Rob Zombie nous offre quelques fulgurances soulignant une certaine connaissance des codes du genre. Les acteurs, peu connus certes, ne se démarquent pas vraiment mais on est néanmoins agréablement surpris par la beauté et l'interprétation mi-angélique, mi-macabre de Baby Firefly alias Sheri Moon. Pour le reste, on peut regretter ces interludes en dv un peu too much et surtout une galerie de monstres qui s'amplifient sur la fin, sans raisons apparentes.
A bout du compte, La maison des 1000 morts s'apparente à une galerie des horreurs fort bien léché sur le plan de la forme mais bien peu inspiré, voire creux, sur le plan du fond.

6/10