Posté : 15.04.2005 - 20:45
Mon premier est un truc beau,
mon second est un rocky-like féminin,
mon troisième est un final Mar adentro,
mon quatrième est la voix-off des Evadés,
mon cinquième est une étroite bande jaune entre sensiblerie et dignité,
mon sixième et mon septième sont tous deux des salopards de squelettes décharnés .
Mon tout n'est pas un rebus particulièrement tordu,mais the Million dollar baby .
Ce film est beau avec ça on a tout dit et presque rien .
Pas besoin d'être un branleur révisant sa philo avec un annuaire sur le coin de la gueule et une matraque dans le fondement pour dire que le beau c'est souvent surfait,et surtout très subjectif .
Ce film a de la trempe ,une trempe étroitement lié à sa grande fragilité .
D'une fragilité totale parce qu'il est d'abord un rocky-like féminin qui se termine en Mar adentro ....
Un tel canevas aurait été fatal à beaucoup de projets .
Un tel canevas ça fonctionne souvent et à vrai dire ça colle parfaitement pour épater le vip aux remises de diplomes,c'est très triste,très boulversant,très porteur .
Mais cette approche cynique ne peut que sonner faux quand une telle histoire est contée par la voix-off des Evadés .
La voix trainante de Morgan Freeman .
Morgan Freeman quelle allure,quelle justesse .
Les Evadés ,Clint Eastwood aurait pu le réaliser .
Les évadés c'est aussi une trop belle histoire et c'est pourtant l'un des films les plus émouvants qui puisse exister .
Pas d'arrière-gout,pas de son discordant,juste le chevauchement de l'étroite bande jaune entre dignité et sensiblerie .
La position d'équilibre pour toucher sans en faire trop,en un sens ou dans l'autre.
La trempe de Million dollar baby donc,forgé avec respect,une âme et pas mal de pureté.
Un film fragile donc qui ne tiendrait pas debout s'il n'avait devant et derrière la caméra des salopards de squellettes décharnés .
Une bande étroite invisible survolée par par des squelettes,on se croirait dans un David Lynch bordel .
On aurait tort pourtant de s'y croire aux antipodes,car Clint est peut-être l'apotre du classicisme ,mais il épanche dans son style lumineux et particulièrement élégant ,un cortège de plaies humaines plus ou moins profondes .
Mystic river traitait une société malade gangrené par la violence et le soupçon,the million dollar baby parle de libre arbitre dans une société briseuse d'ailes,de libre arbitre face à dieu aussi .
Un film sur la prise de risques.
Comme ce risque boulversant pris par le vieux Clint de traiter un sujet aussi risqué (risqué pas tant sur le coté finançier ou honorifique mais plus largement par rapport à la qualité très haute de tout une oeuvre),alors qu'avec sa stature,son métier il aurait pu rendre une copie efficaçe et anodine,affranchie de cet entre-deux entre ombre et lumière,ce qui est beau et qui passe pour l'être,ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas,ce qui est facile et ce qui ne l'est pas .
Epatant salopard de squelette décharné ,qui ,et ce n'est pas le moindre des talent,est à mon gout encore meilleur acteur que réalisateur ....
Dès lors penser que c'est la dernière fois oû on le verra jouer,c'est quand même une drôle de perte .
Hilary Swank n'est pas dans le le rebus,parce qu'elle est de manière intime tout le film .Dans son ensemble .
Belle,grande,forte,écorchée,apliquée,émouvante...
Fragile .
mon second est un rocky-like féminin,
mon troisième est un final Mar adentro,
mon quatrième est la voix-off des Evadés,
mon cinquième est une étroite bande jaune entre sensiblerie et dignité,
mon sixième et mon septième sont tous deux des salopards de squelettes décharnés .
Mon tout n'est pas un rebus particulièrement tordu,mais the Million dollar baby .
Ce film est beau avec ça on a tout dit et presque rien .
Pas besoin d'être un branleur révisant sa philo avec un annuaire sur le coin de la gueule et une matraque dans le fondement pour dire que le beau c'est souvent surfait,et surtout très subjectif .
Ce film a de la trempe ,une trempe étroitement lié à sa grande fragilité .
D'une fragilité totale parce qu'il est d'abord un rocky-like féminin qui se termine en Mar adentro ....
Un tel canevas aurait été fatal à beaucoup de projets .
Un tel canevas ça fonctionne souvent et à vrai dire ça colle parfaitement pour épater le vip aux remises de diplomes,c'est très triste,très boulversant,très porteur .
Mais cette approche cynique ne peut que sonner faux quand une telle histoire est contée par la voix-off des Evadés .
La voix trainante de Morgan Freeman .
Morgan Freeman quelle allure,quelle justesse .
Les Evadés ,Clint Eastwood aurait pu le réaliser .
Les évadés c'est aussi une trop belle histoire et c'est pourtant l'un des films les plus émouvants qui puisse exister .
Pas d'arrière-gout,pas de son discordant,juste le chevauchement de l'étroite bande jaune entre dignité et sensiblerie .
La position d'équilibre pour toucher sans en faire trop,en un sens ou dans l'autre.
La trempe de Million dollar baby donc,forgé avec respect,une âme et pas mal de pureté.
Un film fragile donc qui ne tiendrait pas debout s'il n'avait devant et derrière la caméra des salopards de squellettes décharnés .
Une bande étroite invisible survolée par par des squelettes,on se croirait dans un David Lynch bordel .
On aurait tort pourtant de s'y croire aux antipodes,car Clint est peut-être l'apotre du classicisme ,mais il épanche dans son style lumineux et particulièrement élégant ,un cortège de plaies humaines plus ou moins profondes .
Mystic river traitait une société malade gangrené par la violence et le soupçon,the million dollar baby parle de libre arbitre dans une société briseuse d'ailes,de libre arbitre face à dieu aussi .
Un film sur la prise de risques.
Comme ce risque boulversant pris par le vieux Clint de traiter un sujet aussi risqué (risqué pas tant sur le coté finançier ou honorifique mais plus largement par rapport à la qualité très haute de tout une oeuvre),alors qu'avec sa stature,son métier il aurait pu rendre une copie efficaçe et anodine,affranchie de cet entre-deux entre ombre et lumière,ce qui est beau et qui passe pour l'être,ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas,ce qui est facile et ce qui ne l'est pas .
Epatant salopard de squelette décharné ,qui ,et ce n'est pas le moindre des talent,est à mon gout encore meilleur acteur que réalisateur ....
Dès lors penser que c'est la dernière fois oû on le verra jouer,c'est quand même une drôle de perte .
Hilary Swank n'est pas dans le le rebus,parce qu'elle est de manière intime tout le film .Dans son ensemble .
Belle,grande,forte,écorchée,apliquée,émouvante...
Fragile .
