Dernièrement, j'ai lu ca :
Titre original :
Straship Troopers
Je dois dire que j'ai été très agréablement surpris par la lecture de ce livre.
Premièrement, ca se lit tout seul. C'est extrêmement bien écrit, mais on est en droit de l'attendre de la part d'un écrivain qui a été 5 fois distingué par le Prix Hugo du meilleur roman (même si le fait d'avoir le Hugo ne veut pas forcément dire que ca sera génial) :
1950 -
Farmer in The Sky (Pommiers dans le ciel) (attribué rétroactivement en 2001)
1956 -
Double Star (Double étoile)
1960 -
Starship Troopers (Etoiles, garde à vous !)
1962 -
Stranger in a Strange Land (En terre étrangère)
1967 -
The Moon Is a Harsh Mistress (Révolte sur la Lune)
Mais revenons à nos troopers.
Ce livre est souvent taxé de militarisme primaire, de même qu'Heinlein lui-même jouit d'une aura réactionnaire et assez "à droite", particulièrement en Europe, moins aux USA, mais ca me parait quand meme un peu excessif et réducteur. D'accord, le héros est un fantassin qui nous décrit à la première personne sa vie de jeune recrue puis d'aspirant officier, ses motivations et aspirations, mais Heinlein, ancien militaire écarté pour raisons médicales, explique surtout le pourquoi et le comment de l'esprit de corps.
Il nous décrit minutieusement (un peu trop parfois d'ailleurs) les méthodes de formation en vigueur dans les armées modernes mais ce n'est pas forcément dans le but de voir les militaires régner en maître sur les destinées humaines. Il ne faut pas tout sortir de son contexte et garder à l'esprit que c'est avant tout un livre de fiction et non un manifeste politique.
En ce qui concerne le film de Verhoeven, ce dernier trahit d'ailleurs remarquablement bien le matériau original tout en respectant une trame générale identique à celle du livre. Je parle bien de trahison et non de détournement anodin. On sent au moins dans le livre une certaine affection de l'auteur pour son personnage, ce qui est totalement effacé dans le film. Les personnages y sont des pantins que le réalisateur s'amuse à maltraiter et à dépecer au gré de ses envies ou selon les besoins de son histoire, et j'avoue en vouloir un peu à Verhoeven maintenant.