Direction la mer de Béring pour pêcher le crabe. Crabe royal d’Alaska à l’automne, crabe des neiges en hiver.
Des conditions de travail éreintantes, tant pour les matelots (travail non-stop pendant des dizaines d’heures, plages de sommeil archi limitées, obligation d’ingurgiter rapidos des tonnes de nourriture pour avoir l’énergie nécessaire, etc.) que pour les capitaines des navires (le job semble plus facile au premier abord mais non : stratégie de pêche à définir puis à adapter, sommeil rarissime, grosse pression de la part de l’équipage).
Le danger est partout : casiers de 360 kg bourrés de crabes, grue, pont glissant, roulis / tangage de fou, risques d’incendie, etc.
Le pire des scénarios étant quand même de tomber à la flotte (dans ce cas-là, en gros t’es foutu).
Des morts tous les ans.
Premier jour de la pêche au crabe des neiges : 5 morts !
L’appât du gain (jusqu’à 40 000 dollars par tête pour une semaine de boulot dans l’année), l’esprit de compétition entre les navires (très américain, mais remis en cause par un nouveau système de quotas) et le goût de la pêche restent plus forts que tout.
Le truc que j’ai trouvé intriguant, c’est qu’après des décennies de pêche et des générations de pécheurs, la prise reste hyper aléatoire et les capitaines se permettent d’expérimenter de nouvelles stratégies, au risque de faire chou blanc ! Bizarre
L’organisation de l’usine de transformation des crabes fraîchement ramenés est également très curieuse. Pas très optimale je pense (jusqu’à plusieurs jours d’attente … donc un gros risque de péremption de la marchandise, sachant qu’un crabe mort et un crabe non vendu).
The deadliest catch (rien à voir avec la WWF) c’est aussi l’occasion de rencontrer des personnages bigger than life, souvent attachants et hyper américains : Tony LaRussa du Fierce Allegiance, les frangins Hansen (Sig et Edgar … je les kiffe !
) du Northwestern et leurs traditions de pêche norvégiennes, l’équipage des vieux briscards, le capitaine qui navigue toujours avec sa femme, Jeff le géant du Billikin, le capitaine fanatique religieux, etc.).
Si l’équipe de tournage nous emmène au plus proche de l’action (respect car c’est sacrément périlleux) et que les blanc-becs renforcent l’identification, je reste persuadé qu’on est très loin d’appréhender la véritable pénibilité du boulot
A l’arrivée, série très sympathique dont j’aimerai bien découvrir les saisons suivantes, si tant est qu’elles sortent un jour en DVD dans notre belle contrée …