[SERIE] Le prisonnier (remake)
Posté : 31.01.2011 - 19:24
Remarque liminaire : impossible d’espérer quelque chose d’une qualité ne serait-ce qu’approchante de celle de la série originelle (inégalable, indétrônable). Ca, j’en avais bien conscience avant de découvrir cette nouvelle version du Prisonnier …
N’empêche que je suis quand même très déçu, car, a contrario, je ne m’attendais pas non plus à un truc aussi foireux !
C’est mauvais, insipide et chiant comme la pluie.
Là où chaque épisode de la mythique série des sixties avait une trame narrative bien tranchée (tout en alimentant un background global faramineux), ici non.
Je n’arrive pas à trouver, dans chaque épisode, la thématique qui le différencie des cinq autres, ni le truc qui fait avancer le récit général.
Bye bye les intrigues aux résonances labyrinthiques, l’intelligence, la subtilité.
On a l’impression de revoir six fois le même épisode.
Heureusement d’ailleurs qu’il n’y en a que six car je m’ennuyais sévèrement dès le début du deuxième !
Le remake essaie juste de faire plus spectaculaire (un plus grand Village, plus d’habitants … sans intérêt), délaisse beaucoup de bonnes choses (un Number 2 identique, un Six jamais harcelé sur les raisons de sa démission, etc.) et en rajoute de mauvaises (le début raté avec un vieux fuyard qui porte les fringues de Patrick McGoohan, les trous qui s’ouvrent dans le sol du Village, les flash-back à répétition, le pourquoi du Village).
Niveau mise en image, c’est pareil : fade.
Un exemple révélateur : on ne capte jamais la topographie du nouveau Village quand celle de Portmeirion était assimilée par le spectateur en deux coups de cuillère à pot
Même chose pour l’interprétation. D’habitude j’aime plutôt bien Jim Caviezel (sans pour autant être un über fan). Là, il est transparent (j’avais l’impression que, comme moi, il avait envie de boucler la série au plus vite, ça aurait pourtant du renforcer l’identification …).
Bref, un remake foiré de chez foiré
Même dans l’absolu (j’entends si on ne connaît pas le matériau d’origine), ça reste foncièrement mauvais.
De la SF sans saveur qui emmerde royalement !