Le cinéphile du grenier
Posté : 03.03.2011 - 20:38
Ma pièce home cinéma étant enfin opérationnelle, j’y vais de mon petit topic … Explication de ma démarche dans le détail, on espérant que ça ne vous barbera pas trop !
AVANT : contraintes et objectifs
On va commencer par quelques photos du bronx d’avant les travaux.
La projection et la sonorisation …
Nous sommes au troisième (et dernier) étage de ma maison, dans un espace mansardé, juste sous la toiture, d’où le défi majeur de mon projet : composer avec une faible hauteur sous plafond. Environ 1m85 au point le plus haut, un mètre, voire moins, dans les endroits les plus exigus. Un ordre d’idée : sous la poutre du milieu, on est à 1m65.
Objectif : loger, malgré tout, un écran de projection de taille respectable. Impératif technique : faire l’acquisition d’un vidéo projecteur capable de projeter assez bas (image à 40 cm du sol), donc disposant d’une bonne correction d’objectif. Discret aussi car son emplacement serait juste derrière le canapé.
Autres contraintes : organiser la future pièce de façon à avoir suffisamment de recul pour projeter à la taille requise et disposer d’un bon confort visuel (pas avoir le nez qui touche l’écran quoi …).
En termes de qualité d’image à proprement parler, je voulais le rendu le plus cinématographique possible (j’ai horreur des visuels lisses à la mode), notamment en matière de profondeur de champ (un truc indispensable, copieusement profané par la plupart des TV récentes).
Pour la sonorisation, je souhaitais surtout éviter des câbles d’enceintes apparents (pour limiter les risques d’étranglement …).
L’isolation phonique …
L’isolation phonique, vaste sujet.
Avec des chambres juste en-dessous, je voulais que ma pièce soit la moins « bruyante » possible. L’isolation devait impérativement se faire par le dessous (au plafond du deuxième étage, soit un espace disponible d’une vingtaine de centimètres de hauteur) car 1/ ma pièce était suffisamment basse comme ça (hors de question de perdre davantage de hauteur sous plafond) 2/ je tenais à ce que le parquet (joli) reste apparent (exit, donc, la solution moquette).
Au niveau des murs, je voulais pas mal isoler aussi, surtout du côté de mon futur écran, l’épaisseur de pierre (ma maison est de 1900) étant moindre (40 cm je pense) qu’à d’autres endroits (jusqu’à 80 cm). Au niveau des cloisons Placo qui allaient être créées (l’étage n’était pas fermé avant, c’était plutôt une sorte de mezzanine), je voulais également faire du phonique.
Dernière chose : penser à une porte relativement étanche au bruit.
L’aménagement de la pièce …
Le troisième étage faisant une trentaine de mètres carrés, sachant que je projetais depuis le début de consacrer les parties les plus basses (« inexploitables ») à des placards (pratique pour stocker du bazar). Le but était malgré tout de conserver une superficie confortable pour ma pièce, d’avoir un volume sympa pour compenser la faible hauteur du plafond.
Dernier impératif, et non des moindres, pouvoir caser plus de 2000 DVD.
Quelques mois et pas mal de travaux plus tard …
APRES : solutions et résultats
Les photos après … ça a plus de gueule !
La projection et la sonorisation …
On commence par le cœur de la pièce : l’écran ! J’ai choisi un modèle de la marque Procolor, toile blanc mat tendue sur un cadre en aluminium de 4 cm de largeur. Du beau matériel (impression de solidité et finition soignée) et un montage relativement facile (faut faire ça calmement, c’est tout). Comme vous pouvez le voir, j’ai pris la taille maximale pour ma configuration. Les dimensions de l’image projetée : base de 180 cm, hauteur de 101 cm et diagonale de 207 cm (81.5 pouces). Le prix : 599 euros TTC dans les bonnes crèmeries.
Maintenant, un truc utile : le vidéo projecteur. Là, j’ai opté pour un modèle de chez Sony (le VPL HW-15). 60 000 :1 de contraste, 1000 lumens et 22 dB en fonctionnement (ultra discret !). Jusqu’à 65 % de décalage au niveau vertical. Un produit de bonne réputation. Un projo pensé pour offrir une expérience très « cinéma ». 2 ans de garantie dans le magasin où je l’ai acheté (boutique locale réputée pour son sérieux), 3 chez Sony. Le modèle était à 2799 euros TTC il y a peu mais il est passé à 1890 euros (suite à la sortie du VPL HW-20 … 80 000 : 1 de contraste et 1200 lumens … certainement pas de quoi claquer 900 boules de plus !) Quelques jours avant que je le choppe (yeah !).
Le VP est relié à un lecteur DVD Philips avec lequel j’upscale mes galettes en 1080p. D’ici quelques mois, je risque fort de me faire beurrer la raie en bleu.
Niveau recul, j’ai pas loin de 3 mètres entre mes yeux et l’écran, c’est confortable.
Pour le son, je conserve mon fidèle ampli Onkyo et mes bonnes vieilles enceintes Jamo (seul le caisson est d’une autre marque) de 60 et 80 watts, une combinaison qui va bien. Tous les câbles d’enceintes passent derrière les murs, dans des gaines prévues à cet effet. Le rendu sonore est très satisfaisant (j’avais un peu peur vu la configuration particulière de la pièce). Le tapis et le canapé me préservent de tout écho malvenu (la salle résonnait légèrement avant ça).
L’isolation phonique …
Pour le dessous de la pièce, j’ai opté pour une isolation en deux couches (sur, ou plutôt « sous » toute la superficie du troisième étage) avec des panneaux de laine de verre. Une épaisseur de 10 cm, une autre de 7,5 cm, soit pas loin de 20 cm à l’arrivée. Solution payante, le son est étouffé dans les pièces inférieures.
Au niveau des murs, j’ai mis 10 cm de laine de verre partout, version phonique dans les endroits les plus sensibles. Les voisins dormiront tranquillement.
En ce qui concerne la porte de ma salle, j’ai axé l’insonorisation sur des joints d’étanchéité, me disant que moins l’air passerait, moins le son sortirait par là. C’est plutôt concluant.
L’aménagement de la pièce …
On termine avec l’aménagement de la salle.
J’ai choisi des couleurs sombres afin que l’écran soit de loin l’endroit le plus clair de la pièce (par ici la lumière).
Pour s’asseoir, un canapé avec une bonne assise. Modèle clic clac car il devait être démontable pour pouvoir passer par la porte (basse et pas large du tout). J’en suis content, il monte suffisamment haut dans le dos (chose que j’apprécie, sinon j’ai la nuque qui fatigue). Couleur rouge pour faire … cinéma.
Eclairage aussi dans un esprit salle de cinéma. Appliques alu (site Delamaison) et spots Hollywood (Casto).
Meuble du VP fait par mes soins pour que le bestiau soit positionné à bonne hauteur. Au-dessus du canap’ et des têtes des spectateurs (sauf les Norvégiens et autres géants comme Nono qui sont priés de s’asseoir sur un côté du canapé), pas trop haut pour pouvoir projeter bas, pas trop près du plafond pour ne pas chauffer.
Etagères maison également. Environ 35 mètres de linéaire. Une profondeur limitée pour ne pas encombrer la pièce et des compartiments adaptés pour optimiser l’espace (hauteur d’un boîtier DVD standard + 2 cm, soit 21 cm). J’y loge pas loin de 2200 galettes et j’ai encore un peu de marge.
A l’arrivée, la pièce fait environ 21 mètres carrés et n’est pas étouffante (une des mes craintes initiales).
J’ai essayé de ne pas verser dans le bling bling, contrairement à pas mal de salles (visibles sur le net ou dans les magazines) qui, je trouve, font dans un mauvais goût clinquant à la Tony Montana.
Voilà, je crois que j’ai fait le tour
Vous êtes évidemment les bienvenus à la casa
AVANT : contraintes et objectifs
On va commencer par quelques photos du bronx d’avant les travaux.
La projection et la sonorisation …
Nous sommes au troisième (et dernier) étage de ma maison, dans un espace mansardé, juste sous la toiture, d’où le défi majeur de mon projet : composer avec une faible hauteur sous plafond. Environ 1m85 au point le plus haut, un mètre, voire moins, dans les endroits les plus exigus. Un ordre d’idée : sous la poutre du milieu, on est à 1m65.
Objectif : loger, malgré tout, un écran de projection de taille respectable. Impératif technique : faire l’acquisition d’un vidéo projecteur capable de projeter assez bas (image à 40 cm du sol), donc disposant d’une bonne correction d’objectif. Discret aussi car son emplacement serait juste derrière le canapé.
Autres contraintes : organiser la future pièce de façon à avoir suffisamment de recul pour projeter à la taille requise et disposer d’un bon confort visuel (pas avoir le nez qui touche l’écran quoi …).
En termes de qualité d’image à proprement parler, je voulais le rendu le plus cinématographique possible (j’ai horreur des visuels lisses à la mode), notamment en matière de profondeur de champ (un truc indispensable, copieusement profané par la plupart des TV récentes).
Pour la sonorisation, je souhaitais surtout éviter des câbles d’enceintes apparents (pour limiter les risques d’étranglement …).
L’isolation phonique …
L’isolation phonique, vaste sujet.
Avec des chambres juste en-dessous, je voulais que ma pièce soit la moins « bruyante » possible. L’isolation devait impérativement se faire par le dessous (au plafond du deuxième étage, soit un espace disponible d’une vingtaine de centimètres de hauteur) car 1/ ma pièce était suffisamment basse comme ça (hors de question de perdre davantage de hauteur sous plafond) 2/ je tenais à ce que le parquet (joli) reste apparent (exit, donc, la solution moquette).
Au niveau des murs, je voulais pas mal isoler aussi, surtout du côté de mon futur écran, l’épaisseur de pierre (ma maison est de 1900) étant moindre (40 cm je pense) qu’à d’autres endroits (jusqu’à 80 cm). Au niveau des cloisons Placo qui allaient être créées (l’étage n’était pas fermé avant, c’était plutôt une sorte de mezzanine), je voulais également faire du phonique.
Dernière chose : penser à une porte relativement étanche au bruit.
L’aménagement de la pièce …
Le troisième étage faisant une trentaine de mètres carrés, sachant que je projetais depuis le début de consacrer les parties les plus basses (« inexploitables ») à des placards (pratique pour stocker du bazar). Le but était malgré tout de conserver une superficie confortable pour ma pièce, d’avoir un volume sympa pour compenser la faible hauteur du plafond.
Dernier impératif, et non des moindres, pouvoir caser plus de 2000 DVD.
Quelques mois et pas mal de travaux plus tard …
APRES : solutions et résultats
Les photos après … ça a plus de gueule !
La projection et la sonorisation …
On commence par le cœur de la pièce : l’écran ! J’ai choisi un modèle de la marque Procolor, toile blanc mat tendue sur un cadre en aluminium de 4 cm de largeur. Du beau matériel (impression de solidité et finition soignée) et un montage relativement facile (faut faire ça calmement, c’est tout). Comme vous pouvez le voir, j’ai pris la taille maximale pour ma configuration. Les dimensions de l’image projetée : base de 180 cm, hauteur de 101 cm et diagonale de 207 cm (81.5 pouces). Le prix : 599 euros TTC dans les bonnes crèmeries.
Maintenant, un truc utile : le vidéo projecteur. Là, j’ai opté pour un modèle de chez Sony (le VPL HW-15). 60 000 :1 de contraste, 1000 lumens et 22 dB en fonctionnement (ultra discret !). Jusqu’à 65 % de décalage au niveau vertical. Un produit de bonne réputation. Un projo pensé pour offrir une expérience très « cinéma ». 2 ans de garantie dans le magasin où je l’ai acheté (boutique locale réputée pour son sérieux), 3 chez Sony. Le modèle était à 2799 euros TTC il y a peu mais il est passé à 1890 euros (suite à la sortie du VPL HW-20 … 80 000 : 1 de contraste et 1200 lumens … certainement pas de quoi claquer 900 boules de plus !) Quelques jours avant que je le choppe (yeah !).
Le VP est relié à un lecteur DVD Philips avec lequel j’upscale mes galettes en 1080p. D’ici quelques mois, je risque fort de me faire beurrer la raie en bleu.
Niveau recul, j’ai pas loin de 3 mètres entre mes yeux et l’écran, c’est confortable.
Pour le son, je conserve mon fidèle ampli Onkyo et mes bonnes vieilles enceintes Jamo (seul le caisson est d’une autre marque) de 60 et 80 watts, une combinaison qui va bien. Tous les câbles d’enceintes passent derrière les murs, dans des gaines prévues à cet effet. Le rendu sonore est très satisfaisant (j’avais un peu peur vu la configuration particulière de la pièce). Le tapis et le canapé me préservent de tout écho malvenu (la salle résonnait légèrement avant ça).
L’isolation phonique …
Pour le dessous de la pièce, j’ai opté pour une isolation en deux couches (sur, ou plutôt « sous » toute la superficie du troisième étage) avec des panneaux de laine de verre. Une épaisseur de 10 cm, une autre de 7,5 cm, soit pas loin de 20 cm à l’arrivée. Solution payante, le son est étouffé dans les pièces inférieures.
Au niveau des murs, j’ai mis 10 cm de laine de verre partout, version phonique dans les endroits les plus sensibles. Les voisins dormiront tranquillement.
En ce qui concerne la porte de ma salle, j’ai axé l’insonorisation sur des joints d’étanchéité, me disant que moins l’air passerait, moins le son sortirait par là. C’est plutôt concluant.
L’aménagement de la pièce …
On termine avec l’aménagement de la salle.
J’ai choisi des couleurs sombres afin que l’écran soit de loin l’endroit le plus clair de la pièce (par ici la lumière).
Pour s’asseoir, un canapé avec une bonne assise. Modèle clic clac car il devait être démontable pour pouvoir passer par la porte (basse et pas large du tout). J’en suis content, il monte suffisamment haut dans le dos (chose que j’apprécie, sinon j’ai la nuque qui fatigue). Couleur rouge pour faire … cinéma.
Eclairage aussi dans un esprit salle de cinéma. Appliques alu (site Delamaison) et spots Hollywood (Casto).
Meuble du VP fait par mes soins pour que le bestiau soit positionné à bonne hauteur. Au-dessus du canap’ et des têtes des spectateurs (sauf les Norvégiens et autres géants comme Nono qui sont priés de s’asseoir sur un côté du canapé), pas trop haut pour pouvoir projeter bas, pas trop près du plafond pour ne pas chauffer.
Etagères maison également. Environ 35 mètres de linéaire. Une profondeur limitée pour ne pas encombrer la pièce et des compartiments adaptés pour optimiser l’espace (hauteur d’un boîtier DVD standard + 2 cm, soit 21 cm). J’y loge pas loin de 2200 galettes et j’ai encore un peu de marge.
A l’arrivée, la pièce fait environ 21 mètres carrés et n’est pas étouffante (une des mes craintes initiales).
J’ai essayé de ne pas verser dans le bling bling, contrairement à pas mal de salles (visibles sur le net ou dans les magazines) qui, je trouve, font dans un mauvais goût clinquant à la Tony Montana.
Voilà, je crois que j’ai fait le tour
Vous êtes évidemment les bienvenus à la casa