The reef (Andrew Traucki - 2010)
Posté : 15.07.2011 - 18:03

Deuxième long-métrage de l’Australien Andrew Traucki après le sympathique Black water (auquel je préfère néanmoins l’excellent Rogue / Solitaire / Eaux troubles de Greg McLean).Eté 2010. Australie. Cinq amis partent en croisière pour des vacances de rêve. Mais lorsqu’ils font naufrage, le rêve vire au cauchemar : dans l’eau rôde une terrible menace …
A nouveau une menace animale. Ici, le crocodile et le marais cèdent la place au requin et à l’océan.
Film très réussi !

Simple, hyper efficace et bien flippant (surtout pour le squalophobe que je suis)

Les personnages, qui continuent à s’étoffer tout au long de l’histoire, sont suffisamment bien écrits pour que l’on craigne pour leurs vies.
Très bon postulat de base (inspiré de faits réels, brrrr !) : un voilier s’abîme sur un récif et chavire au milieu de l’océan, ce qui induira un choix cornélien pour les cinq protagonistes :
1/ Rester sur la coque retournée du bateau (qui part à la dérive) en espérant être repéré grâce à une balise moyennement efficace. Solution adoptée par une seule personne du groupe.
2/ Se foutre à la flotte et nager jusqu’à une île relativement proche, au risque de faire de mauvaises rencontres pendant le parcours (le coin est riche en squales). Choix des quatre autres personnes.
Et c’est parti pour en tension constante émaillée de poussées qui vous boostent le palpitant, des attaques crédibles et un bestiau très réaliste dans la mesure où c’est un vrai (filmé séparément puis très bien intégré dans les scènes avec les comédiens).
A noter un passage marquant, étrange et horrifique : la séquence de la tortue (je n’en dis pas plus).
Traucki exploite parfaitement la peur atavique d’être bouffé par un animal (une des trois façons de mourir que je souhaite à tout prix ne pas connaître) et dose parfaitement les apparitions de son prédateur (que je qualifierai, pour paraphraser un personnage de Rogue, de « sous-marin avec des dents »).
L’océan est parfaitement filmé, terrifiant de par son immensité (superficie, profondeur, multitude d’espèces qu’il abrite)

Mine de rien, je crois qu’on tient ici le meilleur film de requins depuis Jaws


Rien que ça.