
(Ma première expérience Blu-Ray !)Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah.
Il est seul et n’a prévenu personne de son excursion. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région.
Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et emprisonne son bras dans le mur de rocaille. Le voilà pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, en proie à des hallucinations…
Il parle à son ex petite amie, sa famille, et se demande si les deux filles qu’il a rencontrées dans le canyon juste avant son accident seront les dernières.
Cinq jours plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence ...
(Le rendu des vues aériennes est d’une finesse incroyable !!!


Je précise d’abord que je me suis calé le film une quinzaine de jours après avoir fini de lire le bouquin

Verdict : un vrai bon travail d’adaptation

On retrouve tout ce qui faisait le sel du livre (ça reste fidèle à l’histoire et au personnage) avec des aménagements pertinents.
Ce n’est pas respectueux du moindre détail (tant mieux quelque part …), mais l’esprit du bouquin est conservé.
Le changement majeur, ce sont les « à-côtés ».
Le bouquin alterne moments dans le canyon et réminiscences des autres exploits sportifs de Ralston.
Dans le livre, on réalise ainsi davantage que le personnage a, plus ou moins consciemment, toujours cherché l’accident (et l’a parfois frôlé de très près … évitant la noyade, la mort dans une avalanche, la chute fatale, etc.). On sent que la mésaventure du canyon est en quelque sorte l’aboutissement d’un parcours jalonné de prises de risque énormes

On cerne également la condition physique (excellente) de Ralston.
Les « digressions » du film, elles, sont moins nombreuses et relèvent plus du délire que du souvenir.
127 heures version Boyle fait le choix de rester davantage chevillé au personnage. On est ainsi plus proche de lui, plus conscient de son calvaire. Et puis on ressent bien la notion de durée interminable.
A l’arrivée, ce changement a clairement ses avantages et inconvénients.
Toujours est-il qu’au final on peut lire le livre d’abord et voir le film ensuite ou faire l’inverse. C’est sans importance tant les approches sont bien tranchées, le contenu différent (même si le squelette est strictement identique).
De toute façon, 127 heures c’est le film anti-spoiler par excellence

En tout cas, Danny Boyle s’avère un excellent choix.
Un filmage trop classique aurait clairement plombé la chose (on parle quand même d’un mec coincé contre un rocher pendant plus d’une heure trente à l’écran), ça semble évident avec le recul.
127 heures le film est à la fois claustro et dynamique, perpétuellement boosté par le style du réalisateur anglais.
C’est truffé de petites trouvailles visuelles sympathiques et Boyle a vraiment le don d’expédier un maximum d’informations de façon rapide et maline (sans en avoir l’air, le début du métrage est un modèle de mise en place).
Je tire aussi mon chapeau à James Franco (méconnaissable !

Sinon, c’est bien cool de voir le vrai Aron Ralston. J’espérais ça et j’ai été comblé

Une réussite
