DVDAttitude

Ça commence dans le Nord. Ali se retrouve avec Sam, 5 ans, sur les bras. C’est son fils, il le connaît à peine. Sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez sa sœur à Antibes. Là-bas, c’est tout de suite mieux, elle les héberge dans le garage de son pavillon, elle s’occupe du petit et il fait beau. A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone. Il est pauvre ; elle est belle et pleine d’assurance. C’est une princesse. Tout les oppose. Stéphanie est dresseuse d’orques au Marineland. Il faudra que le spectacle tourne au drame pour qu’un coup de téléphone dans la nuit les réunisse à nouveau. Quand Ali la retrouve, la princesse est tassée dans un fauteuil roulant : elle a perdu ses jambes et pas mal d’illusions. Il va l’aider simplement, sans compassion, sans pitié. Elle va revivre.

Adaptation de la nouvelle éponyme de Craig Davidson (un récit surpuissant, comme tous les écrits du bonhomme).

Fait un peu chier que ce soit Audiard qui s'y colle

Curieux de voir le résultat ...

dino VELVET a écrit :Fait un peu chier que ce soit Audiard qui s'y colle

Pourquoi ça, Dino ?

Je n'avais pas entendu parler du pitch. Curieux de voir le résultat aussi.

Je ne suis pas très fan de ce réalisateur (à part Sur mes lèvres, que j'aime bien).

Je trouve qu'il est largement surestimé (j'ai trouvé Un prophète très décevant par exemple).

Pas encore vu "Un prophète". Mais "De battre mon coeur s'est arrêté", c'est pas mal, quand même, tu trouves pas ?

Pas vu (et il ne me tente pas).

Je n'insiste pas. Chacun ses goûts, après tout.
Il y a une certaine unité dans les films d'Audiard, il me semble. Je comprends très bien qu'on puisse faire un blocage.

Hum ... mitigé

D’un côté, j’ai bien aimé.

De l’autre, ça m’a gonflé.

Le film a des sérieux atouts, notamment :

- de l’émotion (pas mal de moments forts, notamment la scène sur le lac gelé)

- un casting impec’ : Maria Cotillon redresse la barre après The dark knight rises, Matthias Schoenaerts a une grosse présence à l’écran et puis il y a Bouli Lanners, l’un des meilleurs comédiens francophones en exercice

Après, ça reste une demi-déception.

Le très surestimé Jacques Audiard (Un prophète chef-d’œuvre ? J’en rigole encore ...) applique toujours plus ou moins la même formule (chez d’autres, je parlerais de style, chez lui j’y vois une formule ...) avec un côté naturaliste qui fleure l’émission Strip-tease et verse parfois dans un misérabilisme cher au cinéma bobo.

C’est mon avis et je le partage

Du coup, il y a des passages assez embarrassants (les combats clandestins n’ont pas une once d’intensité ! ).

On est donc fort loin de la puissance atomique du matériau d’origine (lisez Craig Davidson, c’est mortel).

Audiard n’était clairement pas le meilleur réalisateur pour adapter ça (monsieur Winding Refn eut été, en revanche, parfaitement approprié ), c’est confirmé.

Moyen.

Seulement moyen.