
Putain !!!Trépané et ayant subi l'ablation d'un œil durant la guerre, Ogroff, le bûcheron fou, continue la lutte et massacre sauvagement tous ceux qui pénètrent dans "sa forêt".






Abominablement mauvais

Bienvenue dans la fange du bis hexagonal, dans les tréfonds du Z gaulois, dans les eaux poisseuses du navet made in France.
Ici, c’est du vilain.
Ogroff est une œuvre qui fait souffrir, physiquement et mentalement.
C’est simple : j’ai fini le visionnage avec l’impression d’avoir réussi à surmonter une épreuve.
Etre un cinéphile curieux, parfois ça fait très mal.
La preuve.
Pour résumer (car ça reste quand même une expérience assez indescriptible), Ogroff c’est :
1/ Un script inexistant
Le film mélange le slasher, le survival (gros penchant pour Massacre à la tronçonneuse) et le zombie movie (nette influence romerienne) avec une densité narrative tellement faible que ça confine à l’abstrait.
2/ Une image dégueulasse
La chose conjugue un rendu pellicule très sale, une photographie pas du tout gérée (parfois on croit que ça devient la nuit, mais en fait non), des plans invariablement tournés avec les pieds et un montage de trisomique.
3/ Un budget inexistant
C’est ultra-fauché et ça transpire à chaque instant (mention spéciale aux trucages). A côté, un truc comme Devil Story est un blockbuster pété de thunes.
4/ Un son atroce
Ce film est une authentique torture pour les oreilles. La « musique » omniprésente est à saigner des tympans et les rares bruitages / dialogues (tous postsynchronisés) en rajoutent une couche.
5/ Une durée subjective hallucinante
Voici une expérience extrême de dilatation du temps. Un cas d’école. Le film fait 87 minutes mais paraît durer au moins deux fois plus. Je n’avais jamais ressenti ça, du moins jamais à ce point

A l’arrivée, j’ai vu Ogroff.
Je l’ai vu en entier. Je l’ai vu d’une seule traite.
J’ai été plus fort que le film et j’en suis pas peu fier
