Dans une region ravagee par la peste, un metis revient dans sa ville pour regler ses comptes avec ses trois demi-freres.
Revu hier soir et ce fut bien bon
C’est simple, Keoma figure au panthéon de mes westerns ritals préférés avec les Leone (forcément) et Le grand silence de Corbucci.
Keoma, c’est d’abord une ambiance particulière et assez indescriptible.
Une symbolique très forte aussi, quelque part entre la mythologie grecque (le côté tragique de la relation entre les quatre frères, la bande originale aux allures de chœur antique) et l’imagerie biblique (le look vaguement christique du personnage, la « crucifixion » sur la roue).
Le film possède également une belle dimension métaphysique et crépusculaire (c’est l’un des derniers fleurons du western transalpin).
Et puis le personnage de Keoma vaut son pesant d’or.
Un pistolero pas comme les autres.
Hirsute et débraillé, moitié indien (tout un symbole), à la fois spectral et félin.
Mystérieux en diable.
Dans le rôle (son meilleur à mes yeux), Franco Nero bouffe l’écran.
Une bête de charisme avec un regard qui vous transperce l’âme.
Grandiose
Derrière la caméra, le père Enzo G. Castellari s’en sort aussi fort bien avec une mise en scène joliment foutue (j’adore le plan des quatre doigts de Keoma en vue subjective !
), une super utilisation du flashback et des ralentis « peckinpesques » à souhait.Pour finir, mention spéciale à la bande originale, une musique un peu bizarre et quasi-omniprésente avec des chansons qui font office de chœur antique, décrivant l’action ou les pensées du personnage titre !
Curieux mais plaisant
Au final, Keoma est un grand western. Résolument.