Housebound (Gerard Johnstone - 2014)
Posté : 10.02.2015 - 21:16

Le Mad DVD du mois.
J'ai trouvé ça plutôt mauvais.
En tout cas, très surestimé.
Je me quote

Premier long-métrage du néozélandais Gerard Johnstone, Housebound nous parvient sous forme de DTV après avoir écumé les festivals (SXSW, PIFFF, NIFFF, Strasbourg, ...), où il a reçu un accueil généralement favorable. Mis en boîte pour un budget que l’on devine réduit, Housebound appartient à ces films qui transpirent une envie sincère de faire du cinéma d’épouvante. En l’espèce, si la bonne volonté ne fait donc aucun doute, le résultat n’est toutefois pas vraiment concluant ...
Crevons l’abcès. Evacuons d’emblée ce qui fâche. Rarement convaincant dans son mélange horreur / humour, le film de Gerard Johnstone pèche surtout par une gestion du timing très maladroite. Housebound affiche en effet de sérieux problèmes de rythme se traduisant par de nombreuses longueurs (certains moments font vraiment « remplissage »). C’est simple, le métrage accuse quasiment trente minutes de trop. Voilà typiquement un titre qui aurait énormément gagné à être plus resserré. En l’état, c’est beaucoup d’ennui pour peu d’entrain. Dommage.
Cela étant dit, Housebound peut néanmoins se prévaloir d’un indéniable savoir-faire technique avec une mise en scène qui tient la route du début à la fin. C’est déjà ça. Le film propose aussi de jolis éclats éparpillés dans la masse : la scène de l’ours en peluche (savant mélange de frousse et de drôlerie), la découverte du « fantôme » habitant secrètement la demeure, le touchant défilé de dessins et le dernier acte tendu. Quelques moments de belle facture qui, hélas, ne sauvent pas l’ensemble et peinent à tirer le spectateur de sa torpeur.
Loin d’être la petite perle annoncée par certains (l’euphorie des festivals ?), Housebound s’impose comme une œuvre de débutant trop bancale pour convaincre. On pourra néanmoins surveiller la filmographie de Gerard Johnstone du coin de l’œil, l’homme possède un certain potentiel.
