
Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale, avec sa femme et son tout jeune fils. Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d'Uco, le fils d'un magnat du crime indonésien - son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.
Pas facile de passer après The raid

Spectacle étourdissant, le film de Gareth Evans s’était immédiatement imposé comme la tartiflette ultime du cinéma d’action.
Un plat archi-copieux qui avait laissé tout le monde repu et un peu groggy.
Dès lors, quelle orientation choisir pour la suite ?
La surenchère ? Inconcevable.
La redite ? Sans intérêt.
Rétrospectivement, force est de constater qu’Evans a opté pour la meilleure solution possible (la seule ?) : la singularité, le pas pareil.
S’il partage le même ADN que son prédécesseur, The raid 2 possède en effet sa personnalité propre.
Moins abstrait / épuré, il affiche un côté nettement plus « narratif » avec une trame simple (infiltration et guerre des gangs) mais qui fonctionne.
Une vraie histoire, émaillée de nombreux moments de bravoure

Comme en 2011, on retrouve cette parfaite alchimie entre le meilleur du cinéma d’action made in Hong Kong (c’est furieux et soutenu) et le jeu vidéo (The raid 2 est clairement un film avec des niveaux et des boss).
Ça donne un show exaltant aux scènes marquantes (les chiottes et la cour de la prison, le club, etc.) et aux personnages iconiques : Rama (génial Iko Uwais, dont le potentiel me semble bien supérieur à celui d’un Tony Jaa), Hammer Girl (la séquence du métro !

J’aime beaucoup le contraste entre une mise en scène soignée, élégante, et un contenu rugueux, violent, brutal.
A l’arrivée, la barre était haute mais cette séquelle réussit l’exploit de maintenir le niveau.
Indéniable réussite (les deux heures trente passent très vite), The raid 2 fait aussi bien que son prédécesseur, mais en pas pareil.
Vivement le troisième opus
