J’ai bien aimé mais ...Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de 'Samantha', une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux …
Commençons d’ailleurs par ce « mais », ce sera fait.
A mes yeux, le film possède deux défauts qui m’ont empêché de l’apprécier pleinement :
1/ Il est un poil long (je suis persuadé qu’il aurait été meilleur dégraissé de 20 / 30 minutes).
2/ Il est relativement prévisible.
Deux éléments qui m’ont chagriné
Du coup, Her ne m’a pas fait sauter au plafond (je l’ai trouvé inférieur au fameux Max et les maximonstres, le précédent Jonze).
Cela étant dit, ça reste un bon film
Réussi, attachant, plutôt original.
Profond, philosophique.
Triste et un peu flippant aussi ...
Une lumineuse romance techno-existentielle qui pose plein de questions pertinentes (sur l’humanité, les sentiments, ...) et brasse des thématiques passionnantes : envahissement du quotidien par la technologie (et la technologie n’est pas forcément le progrès ...
), conséquences concrètes d’une évolution majeure de l’IA, impossible communion Homme / machine (Samantha évoquant le nombre de ses correspondants humains ... ou quand la voix chaude laisse poindre une effrayante froideur logicielle 
).Au-delà de cette indéniable substance réflexive, les deux gros points forts du métrage sont, pour moi :
- Un background futuriste (2025) ultra crédible. J’ai vraiment beaucoup apprécié le côté low SF, « petite anticipation ». De ce point de vue, le film est juste génial
- Le gros numéro d’acteur de Joaquin Phoenix. Ce type est décidément l’un des meilleurs comédiens de sa génération.
Voilà, clairement un film à voir malgré les petits bémols mentionnés plus haut