
Agréablement surpris !Pour l’Olympique de Paris, aller disputer ce match amical à Capelongue aurait dû être une simple corvée de fin de saison. Personne n’aurait pu anticiper qu’une infection très semblable à la rage allait se propager, et transformer les habitants du petit village en créatures ultra-violentes et hautement contagieuses. Pour Samuel – l’ancienne gloire près de la retraite, Idriss-le prodige arrogant, Coubert - l’entraîneur dépressif, ou Solène - la journaliste ambitieuse, c’est l’heure de l’affrontement le plus important de leur vie.

Et pourtant, ce n’était pas gagné d’avance ...
Entre un concept mariant la carpe et le lapin (foot + zombies) et deux réalisateurs se trainant de belles casseroles, on a connu des œuvres nées sous de meilleurs auspices.
Constat principal assez paradoxal : l’argument zombiesque est ici presque accessoire

Pour moi, la saveur du film (ou des films puisque deux mi-temps) vient d’ailleurs.
Le gros point fort, c’est un ancrage franchouillard qui fait de Goal of the dead une comédie franchement réussie.
Bienvenue à Caplongue, patelin hexagonal minable comme il en existe tant.
Acide, le film écorne l’esprit de clocher (les indécrottables supporters n’ayant jamais pardonné la « trahison » de Samuel Lorit), la bêtise crasse du beauf gaulois et un milieu du foot gangrené par le pognon.
Tout ça avec des dialogues incisifs, un casting en forme (mentions spéciales pour Alban Lenoir en sportif finissant et Bruno Salomone en connard mielleux) et un travail visuel honorable (esthétiquement, ça se tient).
Délectable

Si l’on se focalise sur le côté zombie movie, il n’y a certes rien de bien exceptionnel mais, une fois encore, là n’est pas l’intérêt de ce Goal of the dead.
Voilà pour un film poilant à la démarche honnête et généreuse.
Bien aimé ... à ma grande surprise
