
Adapté de faits réels, Spotlight retrace la fascinante enquête du Boston Globe – couronnée par le prix Pulitzer – qui a mis eu jour un scandale sans précédent au sein de l’Eglise Catholique. Une équipe de journalistes d’investigation, baptisée Spotlight, a enquêté pendant 12 mois sur des suspicions d’abus sexuels au sein d’une des institutions les plus anciennes et les plus respectées au monde. L’enquête révèlera que L’Eglise Catholique a protégé pendant des décennies les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus en vue de Boston, et déclenchera par la suite une vague de révélations dans le monde entier.
Bon film !
J’admire toujours les œuvres qui parviennent à rendre captivant un sujet « anti spectaculaire » (exemples qui me viennent à brûle-pourpoint : le film Too big to fail ou la série Show me a Hero).
Spotlight est de celles-là

La première chose qui frappe en l’espèce, c’est une sobriété bienvenue.
Le film est « simple », pas tapageur pour deux sous.
A l’instar des journalistes qu’il dépeint Tom McCarthy fait le boulot consciencieusement.
Il le fait bien. Sans faire de bruit. Avec minutie et persévérance.
Ça donne un film carré, ultra précis, avec un crescendo narratif très maîtrisé.
Par moments, ça m’a fait songer à certains travaux télévisuels de David Simon (la dernière saison de Sur écoute notamment). Dans ma bouche, c’est un compliment majeur.
Spotlight, c’est également un casting riche et impliqué qui, lui aussi, n’en fait jamais trop.
Je décerne une mention spéciale à Liev Schreiber, acteur que je n’apprécie guère habituellement et qui est ici excellent (apparitions courtes mais remarquables).
A l’arrivée, disons-le, on tient là le digne héritier des films d’investigation de la grande époque (Les hommes du Président en tête).
Sans aller jusqu’à crier au chef-d’œuvre, j’ai aimé.
Clairement
