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Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter.

Vu hier.

Bon, voire très bon film.

Comancheria ou lorsqu'un supplément d'âme change tout

Sur le papier : un petit polar comme on en a vu de nombreuses fois.

A l'écran, une œuvre qui transcende son postulat basique.

Les principales raisons de cet adroit tour de magie :

- Un contexte socio-économique travaillé. C'est l'Amérique post-crise, celle des gens du peuple, des petites bourgades paumées qui se meurent à petit feu et des banques honnies par tous. Un background soigné qui donne au film une très belle ambiance mélancolique, crépusculaire même. Et puis les motivations des deux frères, qui découlent directement de tout ça, ont le don de bien questionner notre morale.

- Une écriture bigrement chiadée (on parle du scénariste de l'excellent Sicario). Ici, chaque personnage, même le plus infime, possède un certain relief, une épaisseur bienvenue. Un élément qui change tout.

- Des acteurs ultra-impliqués (le duo des frangins marche à mort et le vieux Ranger joué par Jeff Bridges est fabuleux).

- Un épilogue qui donne une saveur très particulière au long-métrage.

Bref, c'est du bon !

Sans surprise, mais un film très sympa à regarder, bon casting, bien filmé, à voir.

Un scénario déjà vu, mais diablement efficace.
Des personnages charismatiques, des trognes, de l'action.

Parfois, je ne demande pas plus. Comancheria, c'est du tout bon.