
Un savant mélange de film d'aventure et de film de guerre.1945. Deux officiers anglais, le capitaine Nigel Fairbourne et le sergent Tenga, sont parachutés dans la jungle de Bornéo. Ils ont pour mission d'obtenir l'aide des tribus indigènes pour rejeter l'occupant japonais. Ils sont bientôt encerclés par des chasseurs de têtes, capturés et conduits au village de leur chef. A leur grande stupeur, il s'agit d'un homme blanc. Il est américain, il s'appelle Learoyd, il est devenu le roi. Ce film raconte son extraordinaire odyssée.
Ce long-métrage possède une espèce de souffle, d'ampleur, qui évoque les grandes fresques de l'âge d'or du cinéma Hollywoodien.
Une sorte de classicisme ultra élégant

Là-dessus vient se poser une grosse dimension métaphysique purement "miliusienne".
Le film brasse en effet pas mal de thématiques passionnantes (notamment l'illusoire notion de liberté dans le carcan des sociétés modernes).
Et puis le personnage de Learoyd a cela d'intéressant qu'il se pose comme une alternative radicale à celui du Kurtz d'Apocalypse Now (dont le scénario fut écrit par ... Milius)

Ajoutons à cela des acteurs concernés (emmenés par un Nick Nolte en pleine possession de ses moyens) et une sublime BO de Basil Poledouris.
Plusieurs moments m'ont collé des frissons

Beau film, épique et profond.