Phil Lord et Christopher Miller.
Les spécialistes du Cheval de Troie Hollywoodien.
L'art de développer un sous-texte acide derrière une façade mainstream inoffensive (
Tempête de boulettes géantes et son discours sur la malbouffe,
La grande aventure Lego et sa charge contre l'uniformisation des individus).
Les deux compères (ici à l'écriture et à la production) allaient-ils parvenir à injecter du subversif dans le cadre hyper formaté d'une production Marvel ?
Et bien oui, du moins un peu
Esthétiquement, déjà, le film est plutôt couillu avec son côté "postérisé", psychédélique et
old school aux entournures (onomatopées et cases de dialogue à l'écran).
Les personnages sont moins lisses que de coutume aussi.
Le film a également le mérite de pousser le délire assez loin (Peter Porker le Spider-Cochon !). Le côté méta / post-moderne fonctionne très bien.
Bon, après, le long-métrage est un peu épuisant sur la durée (contrepartie de sa force cinétique impressionnante) et ne brise pas non plus totalement le moule ...
Cela étant dit, ça reste un truc relativement différent ... et plaisant.
Un petit tour de force, mine de rien
