O.J. Made in America (Ezra Edelman - 2016)
Posté : 19.08.2019 - 10:08

Un film documentaire d’une durée à la démesure de son sujet.Vingt ans après son procès-fleuve, cette fresque documentaire magistrale met à nu le destin d’O.J. Simpson, star déchue du football qui a cristallisé les démons de la question raciale en Amérique.
Sachez-le : O.J. Made in America, c’est près de huit heures de visionnage.
Premier constat : le film est parfaitement complémentaire à la très bonne saison 1 d’American crime story

Là où cette dernière se concentre exclusivement sur le procès, le documentaire se focalise aussi sur le contexte (la question raciale en Amérique et à Los Angeles en particulier), le personnage de Simpson (« Je ne suis pas noir, je suis O.J. ») et l’après verdict (procès perdu au civil, descente aux enfers et prison pour braquage).
Le film, que l’on peut visionner en cinq parties, est intense et fouillé.
C’est le résultat d’un impressionnant travail d’enquête, de compilation, d’interview.
C’est très prenant (même la partie consacrée à la carrière sportive d’O.J. m’a captivé, c’est dire).
On a beau connaître l’issue de l’affaire, c’est toujours hallucinant d’assister à cette relaxe au vu des preuves réunies (les gants, le sang, les empreintes de pas, les antécédents de violence domestique, etc.).
Camouflet révoltant pour l’accusation

Et c’est toujours passionnant de voir à quel point les procès Rodney King et O.J. Simpson apparaissent décidément comme les deux facettes d’une même pièce.
A l’arrivée : un documentaire bien fichu, définitif, qui n’a pas volé son Oscar.
Du bon
