Midsommar (Ari Aster - 2019)
Posté : 19.12.2019 - 15:53

Découvert hier en version director’s cut.Dani et Christian sont sur le point de se séparer quand la famille de Dani est touchée par une tragédie. Attristé par le deuil de la jeune femme, Christian ne peut se résoudre à la laisser seule et l’emmène avec lui et ses amis à un festival estival qui n’a lieu qu'une fois tous les 90 ans et se déroule dans un village suédois isolé. Mais ce qui commence comme des vacances insouciantes dans un pays où le soleil ne se couche pas va vite prendre une tournure beaucoup plus sinistre et inquiétante.
Voici un second long-métrage qui confirme le bien que je pensais de son réalisateur (Ari Aster).
Force est de constater que le bonhomme a décidément une patte d’auteur et un sens aigu de l’image

Si le résultat est très différent, on retrouve néanmoins des figures thématiques et visuelles qui habitaient déjà l’excellent Hérédité : la famille, le deuil, les non-dits, le feu, le paganisme.
Esthétiquement, c’est assez sublime. J’ai adoré le côté ultra précis des visuels, leur plastique un peu glacée.
Et puis Aster nous gratifie encore une fois d’une mise en scène millimétrée où chaque plan fait sens.
Il a clairement un don pour installer une ambiance trouble, dérangeante. A ce titre, la partie pré générique est un modèle d’efficacité (je trouve même que c’est le morceau le plus réussi du film).
Et puis le crescendo narratif global est terrible (raaah, ce point de bascule que constitue la séquence de la falaise !

Le film est donc orchestré avec brio même si je l’ai trouvé un petit cran au-dessous d’Hérédité.
C’est sans doute dû à sa durée un poil trop longue (même si ça participe à l’aspect immersif du spectacle) et à ses personnages volontairement mal aimables (Christian et Mark sont à baffer).
A l’arrivée, ça reste clairement un truc à voir même si le long-métrage ne parvient pas à se hisser au niveau du mythique The Wicker Man, champion toutes catégories de l'horreur païenne.
Bon, voire très bon film !
