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A la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’armée impériale japonaise aux Philippines est en déroute face à la résistance locale et aux troupes américaines. Les quelques soldats restants errent, luttant pour leur survie, dans un univers sans ami, sans ennemi, sans Dieu.

Quarante-cinq ans après Feux dans la plaine de Kon Ichikawa, Shin’ya Tsukamoto décide d’en réaliser un remake pour un résultat à la fois pareil et différent.

Le fond est sensiblement identique.

On y retrouve une galerie de soldats dépenaillés, amaigris, hagards. Tous devenus nihilistes par la force des évènements. Des âmes errantes et tourmentées.

L’atmosphère est cauchemardesque. C’est un film qui pue la mort.

Formellement, cette nouvelle version s’avère très différente.

On se souvient qu’Ichikawa s’était battu pour imposer le noir et blanc. Tsukamoto, lui, livre une œuvre aux couleurs extrêmement vives.

Des visuels (très) numériques captés en lumière naturelle et ultra saturés.

Ça fait presque cheap au premier abord mais ça passe bien sur la durée.

Un choix assez radical qui s’avère pertinent

Autre rupture esthétique : un gore nettement plus frontal. Les ravages des balles ou des grenades ne nous sont pas épargnés, tout comme les visions de charniers pourrissants.

A l’arrivée, j’ai une petite préférence pour l’original (plus malaisant) mais ça reste une relecture intéressante.

J’ai apprécié