J'en attendais beaucoup et ... j'ai été sacrément déçu !1825, dans l’Australie sous domination anglaise. Après avoir purgé sa peine, Clare, une jeune bagnarde irlandaise, va bientôt pouvoir vivre librement auprès de son mari et de son bébé. Mais son officier de tutelle n'en a pas fini avec elle: violée, rossée et laissée pour morte, Clare assiste impuissante au massacre de sa famille par des soldats britanniques. A son réveil, au bord de la folie, elle se lance à leur poursuite au travers des terres vierges de Tasmanie. Dans cette région sauvage et isolée, où les lois des hommes ne s'appliquent plus, elle ne reculera devant rien pour se faire justice.
Un matériau en or sur le papier mais un résultat passablement raté à l'écran.
Déjà, je ne suis jamais vraiment rentré dedans au niveau émotionnel, le film ne m'a pas emporté.
Il faut dire que The nigthingale affiche certaines des pires tares du "elevated genre". Je pense surtout ici à des choix esthétiques discutables (format d'image à la mode, mise en scène très pauvre) et à un art consommé de péter plus haut que son derrière.
Le film souffre aussi d'un manque absolu de finesse. D'une balourdise embarrassante, il souligne systématiquement tout de façon empesée (exemple : le personnage principal est violé ... trois fois).
Et puis le long-métrage sacrifie hélas à la bien-pensance actuelle. Le colonialisme et ses ravages, le mépris absolu de la vie aborigène, l'oppression des femmes. Oui, tout cela est révoltant, nous sommes d'accord, mais est-ce la peine pour autant de le signifier dix fois dans le film ? En tant que spectateur, cela me donne la désagréable impression d'être pris pour une andouille ...
Après, la démarche reste louable (c'est quand même une cinéaste qui regarde l'histoire de son pays droit dans les yeux) mais elle est gâchée par tout ce que je viens de mentionner.
Autant dire que j'en attendais mieux de la part de Jennifer Kent, dont j'avais plutôt apprécié le Mister Babadook.
Dommage ...
