Une très belle découverte !1944. L'offensive des Ardennes. Le capitaine Cooney cause, par sa peur et son incompétence, la mort de quatorze hommes de sa compagnie "Fragile Fox". Le lieutenant Costa n'hésite pas à dénoncer sa conduite mais Cooney bénéficie de la protection du colonel Bartlett qui, dans la vie civile, a besoin de lui.
Voici une œuvre humaniste, enfiévrée, sombre, virulente, sans concession.
Acide, le long-métrage fait songer à un autre excellent film-pamphlet sorti un an plus tard : Les sentiers de la gloire.
Dans les deux films résonne cette réflexion : à la guerre, le principal danger ce n’est pas l’ennemi mais la hiérarchie …
D’ailleurs, ce qui intéresse Aldrich ce ne sont pas tant les affrontements entre les troupes américaines et les soldats allemands que cet âpre duel psychologique entre deux êtres que tout oppose : le capitaine Cooney (Eddie Albert), un arriviste pleutre, et le lieutenant Costa (Jack Palance), un homme d’honneur.
Entre ces forces contraires gravitent deux autres gradés psychologiquement tiraillés par la situation : Woodruf (Wiliam Smithers) et Bartlett (Lee Marvin).
Tout cela va nous donner un récit hyper tendu qui s’achèvera sur un climax génial (la séquence de la cave), porté par un Jack Palance très intense.
A l’arrivé, on tient là rien moins qu’un excellent film de guerre, sans doute l’un des meilleurs jamais tournés (qu’on se le dise).
Une pépite à (re)découvrir toutes affaires cessantes