Rome, 1973. Des hommes masqués kidnappent Paul, le petit-fils de J. Paul Getty, un magnat du pétrole connu pour son avarice, mais aussi l'homme le plus riche du monde. Pour le milliardaire, l'enlèvement de son petit-fils préféré n'est pas une raison suffisante pour qu’il se sépare d’une partie de sa fortune. Gail, la mère de Paul, femme forte et dévouée, va tout faire pour obtenir la libération de son fils. Elle s’allie à Fletcher Chace, le mystérieux chef de la sécurité du milliardaire et tous deux se lancent dans une course contre la montre face à des ravisseurs déterminés, instables et brutaux.
Une anomalie, un petit miracle.
Je suis à la fois stupéfait et ravi qu’un film anticapitaliste comme celui-ci puisse voir le jour au sein du système hollywoodien
Le long-métrage gravite autour de J.P. Getty, incarnation du capitalisme dans ce qu’il a de plus inhumain.
Magnat du pétrole, homme le plus riche du monde, il se refuse à dépenser quelques insignifiants millions pour payer la rançon que réclament les ravisseurs de son petit-fils.
Pour lui, l’argent prime sur la vie humaine et chaque dépense (où plutôt « investissement ») doit être l’objet d’un bon coup.
Impérial dans le rôle, Christopher Plummer campe magnifiquement ce personnage froid, pragmatique, sans âme.
Par ailleurs, on ne soulignera jamais assez à quel point la filmographie de Ridley Scott est allée vers la noirceur depuis la disparition tragique de son frère Tony.
Tout l’argent du monde en est une parfaite illustration.
Avec un scénario solide, une mise en scène léchée, une belle photographie et des acteurs convaincants (même Duris est pas mal, c’est dire), le film s’impose comme un thriller ultra ciselé avec un vrai fond politique.
Une perle noire à découvrir