Martin Scorsese parle de « film de contrebandier ». Pour ma part, j’appelle ça « un cheval de Troie hollywoodien ».Veuve d'âge mûr, Carey Scott mène une vie terne et sans histoire dans une petite localité de Nouvelle-Angleterre, se consacrant au bonheur de ses deux enfants Ned et Kay, qui viennent d'entrer à l'Université. Mais Carey rêve encore d'un grand amour. C'est dans cette disposition d'esprit qu'elle rencontre Ron Kirby, le séduisant pépiniériste - de quinze ans plus jeune qu'elle - engagé par ses soins pour s'occuper de son jardin.
Dans tous les cas, il s’agit de l’art délicat de dissimuler un sous-texte cinglant sous des dehors inoffensifs … ce qui est tout à fait le cas de Tout ce que le ciel permet.
Derrière des apparences de mélo sirupeux se cache une œuvre au message virulent.
En effet, le long-métrage est une charge en règle contre les ravages du conformisme (dont l’objet totem est ici … un poste de télévision).
Presque soixante-dix ans après sa sortie, le film n’a rien perdu de sa puissance (bien au contraire en ces temps de propagande massive et de comportements moutonniers).
C’est fin, adroit, pertinent.
C’est mon premier Douglas Sirk et ce cinéaste a tout mon intérêt