Hum … pas convaincu, loin de làLily et ses trois meilleures amies, en terminale au lycée, évoluent dans un univers de selfies, d’emojis, de snapchats et de sextos. Mais lorsque Salem, la petite ville où elles vivent, se retrouve victime d’un piratage massif de données personnelles et que la vie privée de la moitié des habitants est faite publique, la communauté sombre dans le chaos.
Le concept est bien vu (les dangers de ces réseaux qu’on dit « sociaux » et leur inquiétante porosité avec la vie réelle) mais il est plutôt mal exploité à mes yeux.
On est clairement dans du film de petit malin, un truc assez prétentieux. Acide, certes, mais trop calculé, poseur, factice.
Dénoncer la superficialité d’une chose en adoptant le même type de superficialité est un exercice très périlleux dont Sam Levinson ne parvient pas à se dépêtrer.
N’est pas Paul Verhoeven qui veut (je pense particulièrement au génial Showgirls).
Même dans sa dimension spectaculaire (qui aurait pu évoquer les meilleurs moments de la saga The Purge), Assassination Nation déçoit.
Cela étant, la chose a le mérite d’être bien ouvragée (jolie photographie et mise en scène qui tient la route) mais ça reste quand même un mauvais film pour moi …