ATTENTION, GROS SPOILERS !
Voici un cinquième volet qui nous fait oublier l’indigne opus quatre sans toutefois parvenir à renouer avec la précieuse alchimie de la trilogie originelle.
Techniquement, ça se tient très bien.
Mangold était sans doute le candidat idéal pour reprendre la main et il s’en tire avec les honneurs.
Je ne vais pas ergoter des heures sur le rajeunissement numérique d’Harrison Ford. Ça fait un peu trop personnage de jeu vidéo mais, dans l’action, ça passe à peu près.
Du côté narratif, le film n’est pas honteux, loin s’en faut.
La thématique du voyage dans le temps est bien trouvée et colle parfaitement avec le thème (l’archéologie constituant déjà une forme métaphorique de voyage temporel).
Non, le problème, à mes yeux, tient à un gros manque d’émotion(s). Je trouve que c’est cristallisé dans la scène où meurt le personnage campé par Antonio Banderas. Indiana Jones souligne (comme s’il le fallait !) qu’il vient de perdre un très bon ami mais ça ne prend pas, on n’est pas touché
Il y a aussi beaucoup de purs personnages-fonction, sans âme, qui font que l’ensemble manque de cœur et ne parvient pas, de fait, à renouer avec les magie des trois films originaux.
Certes, il y a du mieux sur la fin (quand Indy rencontre Archimède puis retrouve Marion) mais c’est beaucoup trop tard.
D’ailleurs, ç’aurait été élégant de conclure le film en accédant à la volonté de son personnage principal (demeurer dans le passé) et de terminer sur l’image d’une antiquité grecque représentant un mystérieux homme au chapeau
A l’arrivée, c’est dommage car on est passé pas loin d’une réussite. En l’état, ça reste quand même plutôt moyen à mes yeux.