En avais-je vu une bande-annonce dans la cadre des Jeudis de l’angoisse sur M6 ?Terry part enquêter sur la disparition de sa sœur mannequin sur une île des Caraïbes. Elle y est confrontée à une horrible créature mi-homme mi-rat.
En avais-je contemplé la jaquette VHS dans mon vidéoclub d’alors (Maxi Vidéo) ?
Toujours est-il que fût une époque à laquelle j’avais sacrément envie de découvrir ce Ratman.
Il m’aura fallu quelques décennies et l’intervention du Chat qui fume (qui a sorti la chose en Blu-Ray il y a peu) pour que je puisse, enfin, le visionner.
Après toute cette attente, le constat est tombé tel un couperet : c’est nul !
En effet, il n’y a pas grand-chose à sauver dans cette production italienne (peut-être le classique coup du chat surgissant avec … un vrai chat vigoureusement lancé en l’air). On est clairement plus près du nanar patenté que de la petite série B horrifique correctement troussée.
Le film est moite et crade (bon sang, la salle dans laquelle est encagé le personnage-titre ! ).
C’est mal filmé, mal joué et truffé de séquences de remplissage insipides et parfois vulgaires (les shootings photo, la douche interminable).
Le fameux homme-rat, issu d’une femelle singe inséminée par du sperme de rongeur (!), est finalement très peu présent à l’écran. L’arnaque !
On est d’ailleurs embarrassé dans ces quelques scènes où Nelson de la Rosa (partenaire de Marlon Brando dans L’île du Docteur Moreau), fait à peu près n’importe quoi devant la caméra du haut de ses 71 centimètres. Sa taille minuscule et la difformité de ses membres laissent même un petit goût amer, un brin dérangeant.
A l’arrivée : un titre indéniablement rat-é et hautement dispensable