pologeof a écrit :non vraiment j'ai pas aimé du tout...
j'ai trouvé que ca faisait trop "clichés" ... les blancs qui aiment pas les blacks et a la fin du film c les meilleurs amis du monde juste parce qu'ils ont joués ensemble... c trop facile...

justement je n'aurais pas apprécié si ct ça. Moi je ne vois pas la conclusion du film comme ça. Ce n'est pas qu'ils les aimaient pas avant et qu'à la fin tout le monde les aime. C'est juste de voir que certaines choses peuvent nous réunir et que c'est par le CONTACT que les barrières tombent (je rappelle que dans le contexte US c'est la séparation physique avant d'être dans les têtes des communautés qui pose problème. On en eput donc appréhender les choses avec un oeil européen qui ne connait pas le problème sous cet angle). Ce n'est pas faire du happy end tout simplement parce qu'il ne s'agit que de cas particuliers, d'individus lambdas qui l'ont fait, dans un cas exceptionnel.
Je rappelle un point essentiel sur ce que je viens de dire qui montre que c'est moins caricatural qu'on veut le croire: l'équipe s'est accomodée de cette mise en commun, mais ils n'ont pas fait bcp plus que se tolérer. Dans ce contexte seuls les 2 persos principaux sont devenus de vrais amis. Donc en langage romanesque ce sont les héros, ceux qui représentent et concentrent à l'extrême les composantes de leur origine (c'est eux les plus rétifs au départ, et aussi les 2 chefs des groupes). Le film montre que les deux extrêmes peuvent se rejoindre, pas que d'un coup de baguette magique tous les suivent.
Je rappelle aussi que ce rôle du sport qui nous parait caricatural est un élément de culture US, un élément qui dans certaines circonstances fait leur force et leur puissance, et ceci dans toutes les composantes de la société, afro-américains y compris.
Pour finir en France on adore trouver les films amércains caricaturaux. Au point que dans certains forums, film américain est ddevenu péjoratif et associé systématiquement à de nombreux points négatifs....
POurquoi aussi bouder un élément positif.
Cette vision des rapports raciaux passe plus par les sentiments que la vision française qui intellectualise cela, rejetant des idées plus que des pratiques. Je ne suis pas convaincu de la supériorité d'une approche sur l'autre.
Après je suis d'accord que j'apprécie plus au sens strict la démarche d'un Spike Lee, mais le but n'est pas non plus le même dans les 2 catégories de films, il ne faut pas en attendre la même chose, soyons clairs. Chez Lee, malgré son militantisme marqué, j'apprécie bcp, en plus de sa qualité de cinéaste, sa vision qui refuse de ne voir dans les minorités que des victimes, et qui fustige tout autant ceux qui font tout pour que leur communauté reste dans la marginalité, dealers et autres criminels. C'est une vision cruelle, sans concession, mais plus juste.
Loin d'une vision française où être d'une minorité rend forcément innocent, victime, opprimé, même quand on est casseur ou traficant millionnaire et les autres esclavagistes. Et c'est bien dommage.
Chez Lee, on peux aussi voir que le racisme est désormais encore plus net entre communautés qu'entre natifs et les autres, et c'est cet élément, un peu moins caricatural et politiquement correct, qui est très peu traité en France. Dans ce cas-là qui est caricatural....