L'annonce du siècle...
Posté : 10.12.2002 - 23:03
Tout le monde connaît Square Soft qui nous a fourni les plus beaux RPG jamais crée (Final Fantasy) et son rival historique Enix (qui le combattait avec ses Dragon Quest d'une tout aussi grande qualité)...
Et bien l'impensable vient d'arriver : les deux monstres du RPG fusionnent et les japonais ne savent plus où ils en sont... Certains même se suicident ( http://www.cubenation.com/news.php#900 A lire !!!).
Comme le dit si bien Death : "c'est comme si Sony et Nintendo fusionnaient". Le nouveau nom du groupe ainsi formé est Enix Square.
Je vous balance une news entière de Yahoo que j'ai choppé avec Death (merci à Yahoo) :
"Jeux vidéo/Enix et Square s'allient
par Yuka Obayashi
TOKYO (Reuters) - Les développeurs japonais de jeux vidéo Square et Enix ont annoncé mardi leur intention de fusionner en avril, afin de mieux résister à une concurrence toujours plus âpre sur un marché saturé.
Cette opération, qui se traduit par le rachat de Square par Enix, est évaluée à 89 milliards de yens environ (727 millions d'euros) sur la base du cours d'Enix avant l'annonce.
Une action Square sera échangée contre 0,81 action Enix et Enix émettra 48,76 millions d'actions nouvelles échangeables contre les actions Square en circulation.
L'action Square a clôturé en hausse de 6,42% à 2.005 yens mardi à Tokyo et l'action Enix 16% à 2.175 yens.
Enix est connu pour sa fameuse série de jeux Dragon Quest et Square l'est tout autant sinon plus par celle des Final Fantasy. Les deux développeurs jouissent d'une solide clientèle pour leurs jeux, au Japon et ailleurs, mais ils restent exposés à une variation brusque de la demande.
De surcroît, les coûts de développement des jeux vidéo, qui doivent s'adapter à des technologies sans cesse en évolution, notamment celles des nouvelles consoles Xbox de Microsoft ou GameCube de Nintendo, sont exponentiels.
En outre, les fabricants de consoles visent un nouveau créneau avec le jeu en ligne. Or, la conception de jeux plus particulièrement destinés à cette application est elle aussi très onéreuse.
"Afin de défier une concurrence âpre dans le marché du jeu et de survivre sur le long terme, nous avons pensé qu'il serait mieux de regrouper nos forces," a déclaré à Reuters Tatsuo Tomiyama, un responsable d'Enix.
Square a tenté de transposer ses jeux de rôle dans un long métrage de cinéma entièrement réalisé en image de synthèse qui s'est soldé pour lui par un coûteux échec financier et une perte de l'ordre de 16,6 milliards de yens l'an dernier.
Sony Corp, le constructeur de la console PlayStation 2, est entré en 2001 dans le capital de Square à hauteur de 18,6%, lui apportant 14,9 milliards de yens d'argent frais.
"Avec cette fusion, nous lançons l'offensive; nos forces respectives se complèteront," a dit Yoichi Wada, le directeur général de Square, qui sera patron de la nouvelle entité baptisée Enix Square.
Wada a expliqué à la presse que Square occupait une position de leader sur le jeu en ligne et jouissait d'une forte reconnaissance en Europe et en Amérique du Nord, tandis qu'Enix avait géré avec succès des jeux en ligne pour PC en Asie.
MERITES DOUTEUX
"Cette fusion apparaît positive pour les deux sociétés: elle fournira une ample trésorerie à Square qui en a bien besoin et elle adoucira les fluctuations de résultats d'Enix, pour le moment fortes, du fait que ce dernier dépend uniquement des ventes de Dragon Quest," commente Takeshi Tajima, analyste chez BNP Paribas.
Pour autant, Enix n'a jamais été déficitaire depuis son introduction en Bourse en 1991 et sa trésorerie représentait 38 milliards de yens (310 millions d'euros) fin septembre.
Pour l'analyste Takashi Oya (Deutsche Securities), cette opération est une fusion "virtuelle," dont les mérites sont douteux.
"Enix sous-traite le développement de ses jeux et n'a que peu de développeurs en propre, alors que Square fait tout maison. La combinaison des deux ne recèle aucun élément négatif mais n'apporte pas grand chose en termes de synergies opérationnelles," estime-t-il.
Il remarque toutefois que la nouvelle entité sera dotée d'une capitalisation boursière non négligeable, ce qui la rendra plus attrayante aux yeux des investisseurs. Cette capitalisation sera d'environ 223 milliards de yens (1,8 milliard d'euros) aux cours de clôture de lundi. Nintendo reste le plus gros concepteur de jeux coté en Bourse avec une capitalisation de 1.800 milliards de yens.
"Enix a de solides antécédents en matière de résultats et nos bénéfices se reconstituent rapidement," a dit Wada. "Nous aurons des bénéfices élevés dans les années qui viennent et nous accélèrerons le développement de jeux innovants."
Square Enix vise un bénéfice d'exploitation de 18,5 milliards de yens pour un chiffre d'affaires de 61 milliards sur l'exercice 2003/2004, qui passeront respectivement à 27 et 80 milliards sur 2004/2005.
LA CONCENTRATION SE POURSUIVRA
Sony Computer Entertainment, la filiale jeux vidéo de Sony, s'est félicité de cette alliance dans laquelle il voit une renaissance en une entité plus puissante.
Enix, Square et un autre gros développeur de jeux nippon, Namco, sont convenus en 2001 de collaborer au niveau de leurs opérations. Mais cette dernière alliance n'inclut pas Namco le créateur des jeux de combat Soul Calibur.
Au vu d'un marché devenu là comme ailleurs extrêmement difficile et exigeant, plusieurs concepteurs de jeux aux finances fragiles ont choisi de s'intégrer dans des structures plus solides.
C'est le cas d'un développeur très connu au Japon mais de moindre ampleur financière, Hudson Soft, qui a intégré Konami en 2001. Konami est le concepteur des jeux d'action/infiltration "Metal Gear Solid."
Sur une période de six mois au 30 septembre, les ventes de jeux vidéo ont baissé de 13% au Japon à 114 milliards de yens, même si les ventes de jeux pour les trois consoles du marché ont augmenté, selon le magazine de jeux Enterbrain.
Tetsu Kayama, directeur de l'exploitation de Sega Corp, pense que le mouvement de concentration se poursuivra dans le secteur, bon nombre de petits studios n'ayant plus les moyens de faire face aux coûts de développement. Sega lui-même, qui avait commercialisé la première console 128 bits, la Dreamcast, a jeté l'éponge en tant que constructeur pour se recentrer sur la conception de jeux pour les autres machines. "
Et bien l'impensable vient d'arriver : les deux monstres du RPG fusionnent et les japonais ne savent plus où ils en sont... Certains même se suicident ( http://www.cubenation.com/news.php#900 A lire !!!).
Comme le dit si bien Death : "c'est comme si Sony et Nintendo fusionnaient". Le nouveau nom du groupe ainsi formé est Enix Square.
Je vous balance une news entière de Yahoo que j'ai choppé avec Death (merci à Yahoo) :
"Jeux vidéo/Enix et Square s'allient
par Yuka Obayashi
TOKYO (Reuters) - Les développeurs japonais de jeux vidéo Square et Enix ont annoncé mardi leur intention de fusionner en avril, afin de mieux résister à une concurrence toujours plus âpre sur un marché saturé.
Cette opération, qui se traduit par le rachat de Square par Enix, est évaluée à 89 milliards de yens environ (727 millions d'euros) sur la base du cours d'Enix avant l'annonce.
Une action Square sera échangée contre 0,81 action Enix et Enix émettra 48,76 millions d'actions nouvelles échangeables contre les actions Square en circulation.
L'action Square a clôturé en hausse de 6,42% à 2.005 yens mardi à Tokyo et l'action Enix 16% à 2.175 yens.
Enix est connu pour sa fameuse série de jeux Dragon Quest et Square l'est tout autant sinon plus par celle des Final Fantasy. Les deux développeurs jouissent d'une solide clientèle pour leurs jeux, au Japon et ailleurs, mais ils restent exposés à une variation brusque de la demande.
De surcroît, les coûts de développement des jeux vidéo, qui doivent s'adapter à des technologies sans cesse en évolution, notamment celles des nouvelles consoles Xbox de Microsoft ou GameCube de Nintendo, sont exponentiels.
En outre, les fabricants de consoles visent un nouveau créneau avec le jeu en ligne. Or, la conception de jeux plus particulièrement destinés à cette application est elle aussi très onéreuse.
"Afin de défier une concurrence âpre dans le marché du jeu et de survivre sur le long terme, nous avons pensé qu'il serait mieux de regrouper nos forces," a déclaré à Reuters Tatsuo Tomiyama, un responsable d'Enix.
Square a tenté de transposer ses jeux de rôle dans un long métrage de cinéma entièrement réalisé en image de synthèse qui s'est soldé pour lui par un coûteux échec financier et une perte de l'ordre de 16,6 milliards de yens l'an dernier.
Sony Corp, le constructeur de la console PlayStation 2, est entré en 2001 dans le capital de Square à hauteur de 18,6%, lui apportant 14,9 milliards de yens d'argent frais.
"Avec cette fusion, nous lançons l'offensive; nos forces respectives se complèteront," a dit Yoichi Wada, le directeur général de Square, qui sera patron de la nouvelle entité baptisée Enix Square.
Wada a expliqué à la presse que Square occupait une position de leader sur le jeu en ligne et jouissait d'une forte reconnaissance en Europe et en Amérique du Nord, tandis qu'Enix avait géré avec succès des jeux en ligne pour PC en Asie.
MERITES DOUTEUX
"Cette fusion apparaît positive pour les deux sociétés: elle fournira une ample trésorerie à Square qui en a bien besoin et elle adoucira les fluctuations de résultats d'Enix, pour le moment fortes, du fait que ce dernier dépend uniquement des ventes de Dragon Quest," commente Takeshi Tajima, analyste chez BNP Paribas.
Pour autant, Enix n'a jamais été déficitaire depuis son introduction en Bourse en 1991 et sa trésorerie représentait 38 milliards de yens (310 millions d'euros) fin septembre.
Pour l'analyste Takashi Oya (Deutsche Securities), cette opération est une fusion "virtuelle," dont les mérites sont douteux.
"Enix sous-traite le développement de ses jeux et n'a que peu de développeurs en propre, alors que Square fait tout maison. La combinaison des deux ne recèle aucun élément négatif mais n'apporte pas grand chose en termes de synergies opérationnelles," estime-t-il.
Il remarque toutefois que la nouvelle entité sera dotée d'une capitalisation boursière non négligeable, ce qui la rendra plus attrayante aux yeux des investisseurs. Cette capitalisation sera d'environ 223 milliards de yens (1,8 milliard d'euros) aux cours de clôture de lundi. Nintendo reste le plus gros concepteur de jeux coté en Bourse avec une capitalisation de 1.800 milliards de yens.
"Enix a de solides antécédents en matière de résultats et nos bénéfices se reconstituent rapidement," a dit Wada. "Nous aurons des bénéfices élevés dans les années qui viennent et nous accélèrerons le développement de jeux innovants."
Square Enix vise un bénéfice d'exploitation de 18,5 milliards de yens pour un chiffre d'affaires de 61 milliards sur l'exercice 2003/2004, qui passeront respectivement à 27 et 80 milliards sur 2004/2005.
LA CONCENTRATION SE POURSUIVRA
Sony Computer Entertainment, la filiale jeux vidéo de Sony, s'est félicité de cette alliance dans laquelle il voit une renaissance en une entité plus puissante.
Enix, Square et un autre gros développeur de jeux nippon, Namco, sont convenus en 2001 de collaborer au niveau de leurs opérations. Mais cette dernière alliance n'inclut pas Namco le créateur des jeux de combat Soul Calibur.
Au vu d'un marché devenu là comme ailleurs extrêmement difficile et exigeant, plusieurs concepteurs de jeux aux finances fragiles ont choisi de s'intégrer dans des structures plus solides.
C'est le cas d'un développeur très connu au Japon mais de moindre ampleur financière, Hudson Soft, qui a intégré Konami en 2001. Konami est le concepteur des jeux d'action/infiltration "Metal Gear Solid."
Sur une période de six mois au 30 septembre, les ventes de jeux vidéo ont baissé de 13% au Japon à 114 milliards de yens, même si les ventes de jeux pour les trois consoles du marché ont augmenté, selon le magazine de jeux Enterbrain.
Tetsu Kayama, directeur de l'exploitation de Sega Corp, pense que le mouvement de concentration se poursuivra dans le secteur, bon nombre de petits studios n'ayant plus les moyens de faire face aux coûts de développement. Sega lui-même, qui avait commercialisé la première console 128 bits, la Dreamcast, a jeté l'éponge en tant que constructeur pour se recentrer sur la conception de jeux pour les autres machines. "