DvdbonusSi le travail de George Pal au cinéma est toujours célébré, celui effectué sur ses courts-métrages est bien moins connu. C’est à partir de cette constatation que le réalisateur et scénariste Arnold Leibovit décide, en 1987, de sortir la série du “placard” et d’en réunir les meilleurs opus. PUPPETOON LE FILM constitue ainsi une véritable anthologie des épisodes les plus symboliques du travail de Pal. Soucieux d’introduire le plus adroitement possible le public contemporain à ces fabuleuses animations, Leibovit ajoute un prologue original, une entrée en matière servie par Archie, un tyrannosaure bienveillant, et Pockey, une frite metteur en scène. À Archie de combler les lacunes de Pockey en matière d’animation en projetant les fleurons de PUPPETOON ! Des petits miracles d’animations comme “Tubby The Tuba” où un pauvre tuba se met en quête de la mélodie parfaite, ou dans “ La Belle au Bois Dormant ”, version 3D et musicale du célèbre conte. Au programme également de PUPPETOON LE FILM, entre autres, “Tulips Shall Grow” qui relate, dans une Hollande idyllique, le symbolisme de la seconde guerre mondiale, “South Sea Sweethearts” où un naufragé sauve une vahiné des griffes de méchants cannibales, “Philips Cavalvade” s’attarde sur les musiques variées qu’offre la bonne vieille TSF tandis que le chapitre “John Henry” raconte le combat éternel de l’homme contre la machine. Autant d’instants magiques rythmés par les musiques jazzy de Peggy Lee, Louis Amstrong ou encore Charlie Barnett
Portrait de George Pal :
Né en Hongrie en 1908, George Pal immigre aux Etats-Unis au début des années 40 et produit, pour le compte d’un grand studio, plusieurs dizaines de courts-métrages d’animation basés sur un concept novateur, l’animation image par image. À l’aide de petites figurines en bois, George Pal donne naissance à une série de courts-métrages d’animation rythmés par des mélodies jazzy : PUPPETOON. Ces derniers vont vite imposer George Pal comme un artiste hors pair, un artisan génial qui réussi le tour de force de naviguer sur des terrains inexplorés. Pointilleux et perfectionniste, Pal engage sur ses petits films des animateurs alors quasiment inconnus, mais dont le nom va suffir à déclencher l’imaginaire. Des gens comme Willis O’Brien et Ray Harryhaussen, qui, plus tard, seront respectivement responsables des séquences d’animation de KING KONG et JASON ET LES ARGONAUTES. Le génie de George Pal ne passe pas inaperçu et en 1943, PUPPETOON est consacrée par un Oscar® pour le “développement de nouvelles méthodes techniques appliquées aux Puppetoons”. Une récompense plus que justifiée au regard du travail titanesque que requiert la série, dont chaque épisode exige la création de 5 000 marionnettes en bois, sculptées et peintes une à une à la main.
Une technique de patience et de minutie qui n’a jamais été recopiée, en raison du temps demandé et du coût engrangé. Peu après, Pal devient son propre producteur et décide de voir plus grand, plus long. Il va ainsi produire une multitude de films, aujourd’hui encore considérés comme des chefs d’œuvres de la science-fiction et des effets spéciaux. Des œuvres telles que DESTINATION LUNE, LA GUERRE DES MONDES (couronnée par 2 Oscars®) ou encore LA CONQUÊTE DE L’ESPACE. George Pal tâtera également de la réalisation en mettant en scène un des long-métrages les plus cultes du cinéma fantastique : LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS.
Interview de l’animateur Bob Baxer
12 séquences animées inédites