SHADOW CREATURE
Posté : 17.05.2005 - 12:56
copirer coller de l'ami inkizitor de nanarland :
Attention, première chronique ! Soyez indulgent !
The Shadow Creature
Alors là, attention ! Vous entrez dans une autre dimension… Sachez que ce film, loué soit-il, reste pour moi une des expériences les plus éprouvantes qui soit concernant les nanars. Pourtant, nous sommes en présence d’une réelle création artistique à ce niveau. Malgré tout, on peut être amené à se demander si ce film n’est pas volontaire, tant tout est énorme… Vous en jugerez vous-même…
Ce chef d'oeuvre a été réalisé par un certain James Gribbins en 1999. Il n’a pas récidivé depuis. En même temps, avec ça sur le CV, sa carrière a été salement compromise. Il s’agit d’une tentative de gore / horreur, mais c’est réellement à la limite de la comédie. Malgré tout, et ce grâce au jeu d’acteur et une tentative désespérée de mettre de l’ambiance glauque rend cette réalisation parfaite pour notre forum, dans le sens nanar. Polémique en vue peut-être, puisque IMDB le classe en tant que Fun Horror, mais les seuls trucs drôles du film, ce sont évidemment les moments qui sont censés être classés « horreur »…
Le héros est Shane Minor, sa seule présence semble être justifiée par ses muscles, étant donné qu’on voit pas mal de fois ses pecs pendant l’heure et demie de boucherie. Il n’a fait qu’un film après celui-ci, à l’image de son pote Gribbins, peut-être par solidarité avec lui.
Bon allez, c’est pas tout ça mais faudrait peut-être passer à l’histoire, elle vaut son pesant de moules.
Alors, déjà, il y a une tentative de montage complètement ratée dès les cinq premières minutes, puisque lorsque le rideau se lève, on est 3 jours après l’apparition de la créature qui tue / mange / charcute des saucisses. C’est raté parce que l’adjoint du héros meurt, en théorie, avant cette scène dans une autre à l’université. Remarquez, on n’a jamais vraiment su dans quel ordre se voyait le film…
Bref, on sait dès le départ qu’il y a une méchante bestiole qui tue tout le monde à Cleveland. Attention, c’est pas n’importe quelle ville, la plus grand de l’Ohio, c’est pour dire. Bref, on enchaîne immédiatement avec l’histoire, qui se déroule 3 jours plus tôt donc.
Le maire de Cleveland, et son inénarrable chapeau, est chauve. Et ça lui fout les boules. En effet, il sait qu’il ne sera pas réélu s’il reste chauve. On se demande comment il l’a été la première fois (le scientifique parle, je crois, de fraude). Donc, pour avoir ses cheveux, il emprunte de l’argent à la mafia (qui bien entendu est très intéressée dans la recherche capillaire, le vrai nom de Jacques Dessange, c’est Don Corleone). Avec cet argent, il se paye les services d’un scientifique (fou, son jeu d’acteur est grandiose) qui a perdu sa fille il y a peu. Le maire de Cleveland (Vous savez qui je suis ? Je suis… Le maire !) lui demande de faire des recherches sur son cuir chevelu, mais le professeur n’en fait qu’à sa tête et, on se demande vraiment ce qui lui passe dans le ciboulot, poursuit son projet de fabrication d’un élixir qui donne la vie éternelle. Mais le prototype en question (qui se retrouve dans une bouteille de shampoing, ne demandez pas pourquoi vous ne voulez pas savoir) est égaré par l’assistante du doc. Elle l’amène dans une animalerie par mégagarde (vous sentez la tension qui monte ?) pour voir un copain. Elle arrive au moment où il doit nourrir l’une de ses plus belles acquisitions. Evidemment, il se plante de flacon et verse la lotion capillaire de l’immortalité dans l’aquarium.
La terrible créature !
Car oui, il nourrissait… DES MOULES ! DES MOULES ZEBRA ! DES MOULES ZEBRA D’AUSTRALIE ! Rien que ça ! Et ensuite, pour une raison quelconque, il se met à les caresser et là, paf ! Il est mordu par la moule Zebra nourrie à la lotion qui pulse !
Moralité : la créature qui va détruire Cleveland, c’est un homme moule ! Ca c’est novateur !
la métamorphose de la malédiction de la moule Zebra !
J’ai insisté sur l’histoire parce qu’elle est vraiment géniale, mais tout après transforme le film en chef d’œuvre :
- le jeu d’acteur est exceptionnellement mauvais, cabot, exagéré dans tous les sens. Le héros est un monument de bêtise. Exemple : il vient de passer la nuit avec une nana, on apprend à la dernière minute que c’est la fille du prof qui a ressuscité. Il descend les escaliers, elle est en pleurs (sa copine vient de mourir, elle s’était faite griffer le dos par Moule Man). Et là, il dit avec une grande classe : j’ai pris un super pied ! Ca t’a plus toi aussi ? QUE DE CLASSE !
LA CLASSE !
- Le maire de Cleveland ! La vache ! No comment, il est merveilleux, complètement halluciné avec ses cheveux !
- La musique est terrifiante, au sens propre du terme…
- Quand aux effets gores, alors à un moment la bestiole traîne dans une université, elle tue deux loosers qui traînaient dans le coin. En enlevant les boyaux d’un mec, on voit les nœuds qui nouent les saucisses entre elles. C’est assez bon… Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres !
Oh yeah !
L’histoire ensuite part en sucette : la mafia veut récupérer son argent, le maire torture le scientifique, le scientifique s’allie au flic pour tuer la Moule TM, celle-ci n’étant vulnérable qu’à l’électricité. Le combat final est génial d’ailleurs…
Bref, tout ça pour dire que ce film est assez colossale au niveau nanardise.
Deux points malgré tout :
- Le film traîne énormément. Les scènes d’horreur sont lentes et assez mal filmées (pas de dynamisme, c’est mou) et la créature passe son temps à agiter des bras pour faire hurler ses futures victimes au lieu de leur mettre une baffe.
- Toujours ce doute du nanar volontaire : la dernière scène du film, la créature est morte, et on retourne dans l’animalerie, qui se met à distribuer des moules en cadeau comme animal de compagnie. Et tout le monde dans la boutique flash dessus (papa j’peux avoir une moule ?) ! Pour oser faire ça… Et après le générique, on revoit le scientifique avec une perruque rose et jaune dire « ça marchait finalement » !
A suivre donc !
SHADOW CREATURE
Réalisateur : James Gribbins
Année : 1999
Pays : Etats-Unis
Genre : Massacre et Hommes Moules
Catégorie : Horreur
Avec : Shane Minor, Dennis Keefe, Scott Heim, peu importe
Note : 2,5
By [COMMANDO]Bennett
PS : Si un modérateur pouvait faire tenir cette chronique sur une page de largeur (qu'on ai pas à s'éclater à bouger de droite à gauche) je lui en serais très reconnaissant. Je suis débutant moa
Attention, première chronique ! Soyez indulgent !
The Shadow Creature
Alors là, attention ! Vous entrez dans une autre dimension… Sachez que ce film, loué soit-il, reste pour moi une des expériences les plus éprouvantes qui soit concernant les nanars. Pourtant, nous sommes en présence d’une réelle création artistique à ce niveau. Malgré tout, on peut être amené à se demander si ce film n’est pas volontaire, tant tout est énorme… Vous en jugerez vous-même…
Ce chef d'oeuvre a été réalisé par un certain James Gribbins en 1999. Il n’a pas récidivé depuis. En même temps, avec ça sur le CV, sa carrière a été salement compromise. Il s’agit d’une tentative de gore / horreur, mais c’est réellement à la limite de la comédie. Malgré tout, et ce grâce au jeu d’acteur et une tentative désespérée de mettre de l’ambiance glauque rend cette réalisation parfaite pour notre forum, dans le sens nanar. Polémique en vue peut-être, puisque IMDB le classe en tant que Fun Horror, mais les seuls trucs drôles du film, ce sont évidemment les moments qui sont censés être classés « horreur »…
Le héros est Shane Minor, sa seule présence semble être justifiée par ses muscles, étant donné qu’on voit pas mal de fois ses pecs pendant l’heure et demie de boucherie. Il n’a fait qu’un film après celui-ci, à l’image de son pote Gribbins, peut-être par solidarité avec lui.
Bon allez, c’est pas tout ça mais faudrait peut-être passer à l’histoire, elle vaut son pesant de moules.
Alors, déjà, il y a une tentative de montage complètement ratée dès les cinq premières minutes, puisque lorsque le rideau se lève, on est 3 jours après l’apparition de la créature qui tue / mange / charcute des saucisses. C’est raté parce que l’adjoint du héros meurt, en théorie, avant cette scène dans une autre à l’université. Remarquez, on n’a jamais vraiment su dans quel ordre se voyait le film…
Bref, on sait dès le départ qu’il y a une méchante bestiole qui tue tout le monde à Cleveland. Attention, c’est pas n’importe quelle ville, la plus grand de l’Ohio, c’est pour dire. Bref, on enchaîne immédiatement avec l’histoire, qui se déroule 3 jours plus tôt donc.
Le maire de Cleveland, et son inénarrable chapeau, est chauve. Et ça lui fout les boules. En effet, il sait qu’il ne sera pas réélu s’il reste chauve. On se demande comment il l’a été la première fois (le scientifique parle, je crois, de fraude). Donc, pour avoir ses cheveux, il emprunte de l’argent à la mafia (qui bien entendu est très intéressée dans la recherche capillaire, le vrai nom de Jacques Dessange, c’est Don Corleone). Avec cet argent, il se paye les services d’un scientifique (fou, son jeu d’acteur est grandiose) qui a perdu sa fille il y a peu. Le maire de Cleveland (Vous savez qui je suis ? Je suis… Le maire !) lui demande de faire des recherches sur son cuir chevelu, mais le professeur n’en fait qu’à sa tête et, on se demande vraiment ce qui lui passe dans le ciboulot, poursuit son projet de fabrication d’un élixir qui donne la vie éternelle. Mais le prototype en question (qui se retrouve dans une bouteille de shampoing, ne demandez pas pourquoi vous ne voulez pas savoir) est égaré par l’assistante du doc. Elle l’amène dans une animalerie par mégagarde (vous sentez la tension qui monte ?) pour voir un copain. Elle arrive au moment où il doit nourrir l’une de ses plus belles acquisitions. Evidemment, il se plante de flacon et verse la lotion capillaire de l’immortalité dans l’aquarium.
La terrible créature !
Car oui, il nourrissait… DES MOULES ! DES MOULES ZEBRA ! DES MOULES ZEBRA D’AUSTRALIE ! Rien que ça ! Et ensuite, pour une raison quelconque, il se met à les caresser et là, paf ! Il est mordu par la moule Zebra nourrie à la lotion qui pulse !
Moralité : la créature qui va détruire Cleveland, c’est un homme moule ! Ca c’est novateur !
la métamorphose de la malédiction de la moule Zebra !
J’ai insisté sur l’histoire parce qu’elle est vraiment géniale, mais tout après transforme le film en chef d’œuvre :
- le jeu d’acteur est exceptionnellement mauvais, cabot, exagéré dans tous les sens. Le héros est un monument de bêtise. Exemple : il vient de passer la nuit avec une nana, on apprend à la dernière minute que c’est la fille du prof qui a ressuscité. Il descend les escaliers, elle est en pleurs (sa copine vient de mourir, elle s’était faite griffer le dos par Moule Man). Et là, il dit avec une grande classe : j’ai pris un super pied ! Ca t’a plus toi aussi ? QUE DE CLASSE !
LA CLASSE !
- Le maire de Cleveland ! La vache ! No comment, il est merveilleux, complètement halluciné avec ses cheveux !
- La musique est terrifiante, au sens propre du terme…
- Quand aux effets gores, alors à un moment la bestiole traîne dans une université, elle tue deux loosers qui traînaient dans le coin. En enlevant les boyaux d’un mec, on voit les nœuds qui nouent les saucisses entre elles. C’est assez bon… Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres !
Oh yeah !
L’histoire ensuite part en sucette : la mafia veut récupérer son argent, le maire torture le scientifique, le scientifique s’allie au flic pour tuer la Moule TM, celle-ci n’étant vulnérable qu’à l’électricité. Le combat final est génial d’ailleurs…
Bref, tout ça pour dire que ce film est assez colossale au niveau nanardise.
Deux points malgré tout :
- Le film traîne énormément. Les scènes d’horreur sont lentes et assez mal filmées (pas de dynamisme, c’est mou) et la créature passe son temps à agiter des bras pour faire hurler ses futures victimes au lieu de leur mettre une baffe.
- Toujours ce doute du nanar volontaire : la dernière scène du film, la créature est morte, et on retourne dans l’animalerie, qui se met à distribuer des moules en cadeau comme animal de compagnie. Et tout le monde dans la boutique flash dessus (papa j’peux avoir une moule ?) ! Pour oser faire ça… Et après le générique, on revoit le scientifique avec une perruque rose et jaune dire « ça marchait finalement » !
A suivre donc !
SHADOW CREATURE
Réalisateur : James Gribbins
Année : 1999
Pays : Etats-Unis
Genre : Massacre et Hommes Moules
Catégorie : Horreur
Avec : Shane Minor, Dennis Keefe, Scott Heim, peu importe
Note : 2,5
By [COMMANDO]Bennett
PS : Si un modérateur pouvait faire tenir cette chronique sur une page de largeur (qu'on ai pas à s'éclater à bouger de droite à gauche) je lui en serais très reconnaissant. Je suis débutant moa
