Delivrance
Modérateur : dino VELVET
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Delivrance
Un drame terrible réalisé par John Boorman en 1972 .
L'histoire de 4 citadins qui décident de partir pour une virée en canoé sur une rivière des Appalaches qui va bientôt disparaître,engloutie par un fleuve,la ville,le progrès .
Au départ ça ressemble donc à un bon film écolo dans la lignée de la Fôret d'Emeraude,avec cette idée de paradis perdu ,de vraies sensations que (re)découvrent les personnages ...
Mais tout cela se gâte,car tout l'ensemble est vicié,sali,la nature corrompue,dégénérée.
La ballade se transforme donc en épreuve,en conte monstrueux mais puissant sur les peurs primales,et ce mécanisme de survie qui se met quoiqu'il arrive en branle ...
L'espace de 100 minutes la nature se venge des hommes et dans des décors d'une étrange beauté apocalyptique (une ville et une foret à moitié rongée par les eaux),les plonge et les secoue bien décidée à en faire jaillir sa vérité .
Descente aux enfers physique et psychologique surtout pour les 4 hommes,qui sont contraints de remettre en question leurs certitudes modernes pour affronter des autochtones ,tarés ,à la manière de la famille assassine de Massacre à la tronçonneuse ,projection terrifiante d'une Amérique,bicéphale à deux vitesses,avec ses laissés-pour compte,ignorants,oubliés de l'american way of life,minés par les mariages consanguins et la misère ...
Une oeuvre marquante,dominé par le thème du viol,de l'intrusion,éprouvante,aggrémenté de scènes insupportables et remarquablement interprétée par Burt Reynolds (charisme animal et férocité latente sidérante),Jon Voight (coeur du film,l'humanité tourmentée incarnée)ou Ned Beatty (l'Othis de Superman )...,immortalisée par sa b.a "duelling to banjo " .
De plus,ce qui ne gâche rien,le dvd rend un bel hommage à ce monument en offrant une lumière incroyable ,une pureté,à ces sublimes images de la rivière faussement apaisée .
Un grand film que je n'ai apprécié vraiment qu'à la seconde vision,et que ben je conseiile vivement .
L'histoire de 4 citadins qui décident de partir pour une virée en canoé sur une rivière des Appalaches qui va bientôt disparaître,engloutie par un fleuve,la ville,le progrès .
Au départ ça ressemble donc à un bon film écolo dans la lignée de la Fôret d'Emeraude,avec cette idée de paradis perdu ,de vraies sensations que (re)découvrent les personnages ...
Mais tout cela se gâte,car tout l'ensemble est vicié,sali,la nature corrompue,dégénérée.
La ballade se transforme donc en épreuve,en conte monstrueux mais puissant sur les peurs primales,et ce mécanisme de survie qui se met quoiqu'il arrive en branle ...
L'espace de 100 minutes la nature se venge des hommes et dans des décors d'une étrange beauté apocalyptique (une ville et une foret à moitié rongée par les eaux),les plonge et les secoue bien décidée à en faire jaillir sa vérité .
Descente aux enfers physique et psychologique surtout pour les 4 hommes,qui sont contraints de remettre en question leurs certitudes modernes pour affronter des autochtones ,tarés ,à la manière de la famille assassine de Massacre à la tronçonneuse ,projection terrifiante d'une Amérique,bicéphale à deux vitesses,avec ses laissés-pour compte,ignorants,oubliés de l'american way of life,minés par les mariages consanguins et la misère ...
Une oeuvre marquante,dominé par le thème du viol,de l'intrusion,éprouvante,aggrémenté de scènes insupportables et remarquablement interprétée par Burt Reynolds (charisme animal et férocité latente sidérante),Jon Voight (coeur du film,l'humanité tourmentée incarnée)ou Ned Beatty (l'Othis de Superman )...,immortalisée par sa b.a "duelling to banjo " .
De plus,ce qui ne gâche rien,le dvd rend un bel hommage à ce monument en offrant une lumière incroyable ,une pureté,à ces sublimes images de la rivière faussement apaisée .
Un grand film que je n'ai apprécié vraiment qu'à la seconde vision,et que ben je conseiile vivement .
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là faut reagir
je te rejoins kurtz sur cette excellent film (que je devrais revoir) et toi tu cites Massacre... et bien moi je dirais (notamment pour une certaine scène) une affiliation à La dernière maison sur la gauche.
Et que dire de la fin si ce n'est (comme bcp doivent le savoir) que ça a influencé enormément le cinéma qui suivit.
je te rejoins kurtz sur cette excellent film (que je devrais revoir) et toi tu cites Massacre... et bien moi je dirais (notamment pour une certaine scène) une affiliation à La dernière maison sur la gauche.
Et que dire de la fin si ce n'est (comme bcp doivent le savoir) que ça a influencé enormément le cinéma qui suivit.
- Rockatansky
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C clair que c la rolls royce du survival,genre ou l'on peut ranger La derniere maison sur la gauche et Massacre...
Excellement interpreté,prenant constamment le spectateur a contre pied, meme aprés l'avoir vu plusieurs fois, on est sur de rien
Excellement interpreté,prenant constamment le spectateur a contre pied, meme aprés l'avoir vu plusieurs fois, on est sur de rien
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Je ne l'ai découvert que très récemment, et je dois avouer avoir été décu au plus haut point. J'en avais entendu parler comme un des films les plus violents et les plus malsains qui aient été filmés, mais bon franchement, je n'ai pas trouvé ca particulierement émotionnant.
Maintenant, si on replace le film dans son époque, soit en 1972, j'admets parfaitement que ca a dû choquer pas mal de gens de voir un type en violer un autre en plein milieu de la verte nature.
Ceci dit, c'est vrai que Burt Reynolds est impressionnant, tout comme Jon Voight.
Mais je me suis quand meme fait chier grave. Question de génération à n'en pas douter.
Maintenant, si on replace le film dans son époque, soit en 1972, j'admets parfaitement que ca a dû choquer pas mal de gens de voir un type en violer un autre en plein milieu de la verte nature.
Ceci dit, c'est vrai que Burt Reynolds est impressionnant, tout comme Jon Voight.
Mais je me suis quand meme fait chier grave. Question de génération à n'en pas douter.
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- dino VELVET
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excellent film
allez, hop, je m'auto-cite
Tout au long de l’histoire du septième art américain moderne, une peur de l’Amérique profonde et de certains de ses habitants, supposés primitifs et dangereux, transparaît très clairement et en particulier dans le cinéma dit d’horreur. Il suffit de (re)voir des films comme Massacre à la tronçonneuse, La colline a des yeux ou, plus récemment, Détour mortel pour se convaincre que quelques citadins sont persuadés que le cauchemar est tapi au coin de la route. Un film comme Délivrance (Deliverance) s’inclue dans cette mouvance tout en différant des titres précités via un traitement plus réaliste qui lui confère un impact différent et au moins aussi fort (sinon plus).
Simple, le scénario de Délivrance est d’une efficacité redoutable et s’avère particulièrement touffu au niveau thématique (notamment dans les oppositions ville / nature et homme / bête). Ce qui devait être un voyage en canoë (doublé d’une réflexion psychologique pour certains personnages principaux) va se muer en une véritable descente aux enfers, un survival oppressant dans lequel quatre amis (quatre comédiens habités) n’auront qu’une idée fixe : regagner la civilisation au plus vite après avoir voulu, d’une certaine façon, communier avec la nature. Dès le début, le film de John Boorman va traiter du mépris réciproque entre américains des villes et américains ruraux, les premiers ayant tendance à considérer les seconds comme des culs-terreux proches de la bête sauvage tandis que les seconds voient dans les premiers des individus déphasés, coupés de la réalité du monde. Optant pour le point de vue des citadins, Délivrance, dès sa scène d’introduction (avec le gamin handicapé joueur de banjo qui fleure bon la consanguinité « lovecraftienne »), et de façon particulièrement habile tout au long du métrage, va distiller une impression de danger latent qui ira crescendo jusqu’à la scène du viol, une séquence éprouvante qui marquera durablement le spectateur. Magnifiée par une photographie somptueuse et un scope fabuleux, la nature (personnage principal du métrage ?) sera montrée plus puissante et dangereuse que dans n’importe quel autre film.
Plus de trente années (!) après sa sortie en salles, force est de constater que Délivrance n’a donc pas perdu une once de son pouvoir de fascination, c’est là la marque des grandes œuvres.
allez, hop, je m'auto-cite
Tout au long de l’histoire du septième art américain moderne, une peur de l’Amérique profonde et de certains de ses habitants, supposés primitifs et dangereux, transparaît très clairement et en particulier dans le cinéma dit d’horreur. Il suffit de (re)voir des films comme Massacre à la tronçonneuse, La colline a des yeux ou, plus récemment, Détour mortel pour se convaincre que quelques citadins sont persuadés que le cauchemar est tapi au coin de la route. Un film comme Délivrance (Deliverance) s’inclue dans cette mouvance tout en différant des titres précités via un traitement plus réaliste qui lui confère un impact différent et au moins aussi fort (sinon plus).
Simple, le scénario de Délivrance est d’une efficacité redoutable et s’avère particulièrement touffu au niveau thématique (notamment dans les oppositions ville / nature et homme / bête). Ce qui devait être un voyage en canoë (doublé d’une réflexion psychologique pour certains personnages principaux) va se muer en une véritable descente aux enfers, un survival oppressant dans lequel quatre amis (quatre comédiens habités) n’auront qu’une idée fixe : regagner la civilisation au plus vite après avoir voulu, d’une certaine façon, communier avec la nature. Dès le début, le film de John Boorman va traiter du mépris réciproque entre américains des villes et américains ruraux, les premiers ayant tendance à considérer les seconds comme des culs-terreux proches de la bête sauvage tandis que les seconds voient dans les premiers des individus déphasés, coupés de la réalité du monde. Optant pour le point de vue des citadins, Délivrance, dès sa scène d’introduction (avec le gamin handicapé joueur de banjo qui fleure bon la consanguinité « lovecraftienne »), et de façon particulièrement habile tout au long du métrage, va distiller une impression de danger latent qui ira crescendo jusqu’à la scène du viol, une séquence éprouvante qui marquera durablement le spectateur. Magnifiée par une photographie somptueuse et un scope fabuleux, la nature (personnage principal du métrage ?) sera montrée plus puissante et dangereuse que dans n’importe quel autre film.
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"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"
"Il a les yeux blindés"
"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
"Il a les yeux blindés"
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- Colonel Kurtz
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Bien dit .
Tiens en parlant de Détour Mortel ,je l'ai revu il y a quelques jours et je l'adore ce ptit film .
Un bon remake qui garde ce qui l'intéresse (en l'espèce le survival pur)et laisse ce qui ne l'intéresse pas sans tenter de l'altérer .
Très bon,1h15 de chasse d'une grande efficaçité .
J'adore .
Tiens en parlant de Détour Mortel ,je l'ai revu il y a quelques jours et je l'adore ce ptit film .
Un bon remake qui garde ce qui l'intéresse (en l'espèce le survival pur)et laisse ce qui ne l'intéresse pas sans tenter de l'altérer .
Très bon,1h15 de chasse d'une grande efficaçité .
J'adore .
- dino VELVET
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Tout pareil.Très plaisant ce Détour mortelColonel Kurtz a écrit : Tiens en parlant de Détour Mortel ,je l'ai revu il y a quelques jours et je l'adore ce ptit film .
Un bon remake qui garde ce qui l'intéresse (en l'espèce le survival pur)et laisse ce qui ne l'intéresse pas sans tenter de l'altérer .
Très bon,1h15 de chasse d'une grande efficaçité .
J'adore .
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